Lors de son premier rendez-vous avec la presse nationale, au siège de son parti à Alger, le patron du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma, n'a pas caché ses ambitions en perspective des prochaines élections législatives. «On est différents des autres partis et on peut créer la surprise pour le peuple algérien le 10 mai prochain.» Cette différence reste dans le fait que le «FNJS est le seul parti en course qui n'a pas pris un centime de la part des candidats tête de listes», précise le leader du FNJS, avant d'expliquer que le programme de son parti, qu'il ne peut dévoiler avant la campagne, s'intéresse de très près à l'économie, la lutte contre la corruption, la prise en charge du citoyen à travers l'Algérie profonde, et la création des mécanismes nécessaires pour laisser libre cours aux investissements qui iront toucher le citoyen de près. «On est venu expulser la maffia et les suceurs de sang, car jusqu'à présent aucun parti n'a accompli son devoir envers ce peuple. Avant tout, un parti repose sur un programme… Où sont leurs programmes ?» Par ailleurs, le conférencier n'a pas omis de signaler un certain déséquilibre dans les mécanismes de soutien du pouvoir d'achat du citoyen puisque les riches achètent au même prix que les pauvres et les moins pauvres. «Il faut instaurer une prime pour les bas revenus afin qu'ils puissent vivre tranquillement», a-t-il dit. Ceci en plus d'une meilleure prise en charge des jeunes dont les universitaires au chômage auxquels l'Etat doit octroyer une allocation jusqu'à ce qu'ils puissent dénicher un travail. «Il faut qu'on adapte nos cadres et mettre fin à l'exclusion et à la marginalisation», a précisé le patron du FNJS. En ce qui concerne l'économie, Khaled Bounedjma signalera qu'à part les grands projets du président de la République, «le développement n'existe pas ! Il doit se faire dans tous les domaines et ne doit pas se limiter à quelques infrastructures de base». «Nous sommes le changement, et nous avons le seul programme qui ne vient pas de l'importation… On n'a pas de feuille de route qui vient de Londres, Paris, Rome, Istanbul ou du Le Caire». En ce qui concerne la polémique au sujet du mode de scrutin à utiliser pendant les prochaines élections, le conférencier précisera qu'il est contre le bulletin unique. «Nous ne sommes pas encore prêts pour cette méthode.» Questionné sur les chances du courant islamiste, le 10 mai prochain, l'orateur précisera : «Nous sommes tous musulmans, qui est plus musulman que l'autre et qui l'apprendra à l'autre ? Mais une chose est sûre, le citoyen n'est pas dupe et il doit bien se souvenir de 1991 et de la décennie qui l'a suivie !» Par ailleurs, s'il y a autre chose qui taraude Bounedjma, c'est bien ceux qui parlent au nom de la révolution et des chouhada. «Ces derniers sont protégés par Dieu et il existe même un verset du Coran qui le précise», a-t-il dit. «Il faut plutôt se faire une priorité aujourd'hui qui s'assiera sur la protection du peuple et le citoyen», ajoutera le conférencier. Avant de donner des précisions sur les candidats de son parti aux législatives, qui représenteront toutes les wilayas du territoire, à part Tébessa, dont la liste n'a pas été validée par le ministère de l'Intérieur, présentée trop tard, Le FNJS présentera 580 candidats dont 62 femmes et 265 âgés de moins de 40 ans. La campagne du parti débutera le 15 avril à partir de Tamanrasset, avant de sillonner toutes les régions du pays pendant les quinze jours réservés à la campagne.