Lors d'un rassemblement des militants de son parti à la maison de la culture Abdelkader- Alloula de Tlemcen hier matin, le président du parti El-Fedjr El-Djadid, Tahar Benbaïbeche, a incité la jeunesse à relever les défis pour hisser le pays sur un piédestal et l'engager dans la voie du développement, de la modernité et du progrès. Il affirmera que son parti s'engage à «opérer un changement radical et rompre totalement avec les pratiques du passé et les caciques du pouvoir», jugeant que «ce pouvoir a hypothéqué l'avenir du pays et son économie sans pouvoir répondre aux attentes du peuple en général et de la jeunesse en particulier». «L'ex-secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants des chouhadas (ONEC) affirme que son parti repose sur le capital jeunesse», tout en relevant que «les jeunes se sont imprégnés davantage de valeurs et de cultures occidentales, ce qui constitue une dépossession de leurs racines». Et d'ajouter : «Chaque jour, des jeunes s'aspergent d'essence pour choisir la forme de suicide la plus atroce et d'autres vont sombrer au fond des mers dans des embarcations de fortune pour tenter de regagner l'autre rive à la recherche d'une vie meilleure». C'est un long réquisitoire prononcé à l'encontre du pouvoir et un véritable procès d'intention qu'a intenté Benbaïbeche aux gouvernants qui n'ont pas su, selon lui, mener à bien les réformes qui s'imposent, «alors qu'ils disposent d'une manne financière énorme, investie à présent d'une manière anarchique». Il a conclu son intervention en rappelant à la centaine de militants présents dans la salle que «son parti prône la justice sociale et la rupture totale avec les réflexes du passé et qu'il a une vision moderne et pragmatique pour faire sortir le pays de ce marasme».