Un accord de partenariat a été signé, hier à Alger, entre le laboratoire privé Biopharm et la compagnie d'industrie pharmaceutique de renommée mondiale Astra Zeneca portant aussi bien sur la construction d'une usine de production de médicament et sur un pôle de distribution à Alger. Cet accord fixant les axes de collaboration entre les deux parties a été signé par Abdelmadjid Kerrar, président, fondateur du groupe Biopharm, et Tarek Rabah, vice-président d'Astra Zeneca, pour la région Afrique et Moyen-Orient, en présence du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, et du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi. La future unité, dont le lancement de la production se fera dans trois ans, produira trois gammes de produits destinés au traitement des pathologies (oncologie, cardiovasculaire et neurologique). Dans son allocution, M. Kerrar a mis l'accent sur les objectifs de ce partenariat qui, indique-t-il, «vise à répondre aux besoins du marché national en matière de produits pharmaceutiques». S'exprimant sur l'importance de cet accord, il a souligné que les paramètres d'investissements, de transfert technologique et de la formation ont été prévus dans ce protocole. De son côté, M. Rabah considère cet accord comme un «réel tournant» et a félicité «les efforts déployés par l'Algérie afin d'accélérer la politique de développement de la production locale». Valorisant ce partenariat, qu'il qualifie de «stratégique», le vice-président d'Astra Zeneca s'est dit prêt à travailler avec son partenaire algérien afin d'atteindre l'objectif fixé par l'Etat qui est de 70% des besoins en la matière de couverture de l'industrie. «Notre visibilité va dans le sens de la politique algérienne de modernisation et de développement de l'industrie pharmaceutique», a-t-il dit, en insistant sur une production de qualité. Pour sa part, M. Ould Abbès s'est exprimé sur la nécessité d'encourager l'industrie du médicament nationale. «Nous sommes lancés dans un objectif portant sur l'encouragement de la production nationale», avant d'ajouter que ce type d'investissement dans ce créneau vise à diminuer les importations. «Nous espérons diminuer progressivement cette dépendance lourde vis-à-vis de l'étranger concernant les médicaments». Cette indépendance se traduit par une facture de 10 milliards de dinars d'importation en 2011 et qui atteindra cette année 21 milliards de dinars. A la question relative au montant de ce projet, M. Ould Abbès a répondu, en marge de la cérémonie de la signature d'accord, que celui-ci est de 60 millions de dinars. Il est à souligner que le groupe Biofarm est installé depuis 1992 en Algérie et dispose, depuis 2005, d'une unité de production d'une capacité de 50 millions d'unités de vente par an. Quant à son chiffre d'affaires, le laboratoire privé a réalisé, en 2010, un chiffre d'affaires de 19 milliards de dinars.