La délégation de l'Union européenne (UE), qui séjourne en Algérie dans le cadre de l'observation des législatives du 10 mai, accompagnera le processus électoral sans y interférer, a déclaré lundi à la presse le chef de cette mission José Ignacio Salafranca. "Il n'est pas question d'interférer mais d'accompagner le processus (électoral)", a précisé M. Salafranca à Alger, lors du lancement officiel de la mission d'observation électorale de l'UE en Algérie. "Nous ne sommes pas là pour contrôler, nous sommes là pour observer", a-t-il ajouté. M. Salafranca, membre du parlement est assisté par une équipe de neuf experts, basés à Alger qui ont entamé leurs missions le 30 mars. "Quarante observateurs de longue durée (OLD) issus des Etats membres de l'UE ainsi que de la Norvège et de la Suisse sont arrivés en Algérie le 10 avril pour suivre l'ensemble du processus électoral dans les 48 wilayas (préfectures) du pays", a souligné la même source. Ce dispositif sera renforcé début mai par 60 observateurs courte durée et de sept membres du parlement qui viendront le 7 mai. Cette mission d'observateurs sera prise en charge par l'UE. "Ce n'est pas une mission financée par l'Algérie", a tenu à clarifier M. Salafranca. La méthodologie d'observation de l'UE, reconnue à l'échelle mondiale, sera utilisée lors de ces élections, a souligné le chef de la délégation de l'UE. Tout sera étudié par ces observateurs : cadre juridique, loi électorale, liste des votants, campagne électorale, et rôle des médias. Les OLG suivront les différentes étapes du processus jusqu'à la déclaration finale des résultats par le Conseil constitutionnel. La campagne électorale a débuté dimanche et prendra fin le 6 mai, près de 500 observateurs étrangers sont attendus à ce scrutin. L'Union africaine (UA) en enverra 200, la Ligue arabe 100, l'ONU 10 et l'Organisation de la coopération islamique (OCI) 20. Le président algérien avait annoncé le 18 décembre que les législatives seraient ouvertes aux observateurs étrangers pour garantir leur transparence, car l'opposition dénonce systématiquement des fraudes en faveur des partis au pouvoir depuis l'instauration du multipartisme en 1989.