Le jeune F. Abdelghani, 25 ans, victime, samedi dernier, d'un accident de la circulation et hospitalisé à l'hôpital de Khemis Miliana, a été remis à sa famille pour une radiographie et un scanner dans un laboratoire privé pour un coût total de 7500 DA. F. Abdelghani n'est pas le seul patient à être transféré de l'hôpital vers le privé pour une radiographie, les médecins des urgences réclamant des clichés pour se prononcer sur la gravité de la blessure ou de la maladie. Certes, si les scanners des privés fonctionnent normalement à longueur d'année, ceux des quatre établissements hospitaliers de la wilaya de Aïn defla sont à l'arrêt pour absence de radiologues, comme c'est le cas des hôpitaux d'El Attaf, d'El Khemis et de Miliana. Au chef-lieu de la wilaya, le scanner est en panne depuis quelques jours, a indiqué un cadre de cet établissement. Les deux femmes radiologues sont souvent absentes soit pour récupération ou pour congé annuel, a expliqué ce dernier. Au niveau de la Direction de la santé de la wilaya (DSP), on nous signalera que le manque de radiologues est une question nationale. La wilaya de Aïn Defla a mis des logements à la disposition de ceux qui désirent exercer sur son territoire mais les praticiens annoncés sont toujours attendus, a précisé notre interlocuteur tout en soulignant que ces informations sont du ressort du DSP que nous n'avons pu joindre. En attendant l'arrivée des radiologues, les malades devront subir le diktat des privés ou se déplacer dans les hôpitaux de l'Algérois où ils devront avoir des «connaissances» pour passer un scanner. «La santé est handicapée», conclut un cadre du secteur, commentant cette situation.