Un mouvement de grève a été décidé hier à la suite de l'appel des deux syndicats hospitalo-universitaires le Snmasm et le Snpdsm. «Nous avons décidé d'entamer une grève illimitée de l'enseignement et des examens à partir du 3 janvier dans dix facultés de médecine réparties sur le territoire national», ont annoncé les syndicalistes lors d'une assemblée générale tenue à Alger au lendemain du débrayage d'une semaine (du 13 au 17 décembre 2008) décidée par ces deux syndicats. Le président du bureau d'Oran du Snpdsm, le Pr Ouslin, a précisé qu'une grève des soins va être observée à partir du 17 janvier, néanmoins, il estime que cette décision reviendra aux autres cinq syndicats de la santé publique. Parmi les revendications des hospitalo-universitaires, la reconnaissance des deux syndicats, le Snmasm et le Snpdsm, par la tutelle ainsi que leur participation aux négociations sur le statut particulier des hospitalo-universitaires. «Nous avons un statut spécifique d'enseignants-chercheurs, nous exigeons la consultation de nos syndicats avant toute démarche sur l'élaboration du régime indemnitaire», a encore précisé le professeur Ouslin. Les autres revendications socioprofessionnelles des hospitalo-universitaires sont liées au problème du salaire qui, selon eux, devra voir une hausse de 300% en vue de faire face à la détérioration de leur pouvoir d'achat. Le professeur Djidjeli, secrétaire général du Snpdsm, qui a animé avant-hier un point de presse au siège du Snpdsm, s'est désolé du fait que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne parle plus de «disponibilité au dialogue» sauf pour tenter de geler ce mouvement de protestation. En réponse au secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieure qui a remis une correspondance sommant les syndicats de remettre «dans les 24 heures» un document prouvant le respect des dispositions quant au déclenchement de la grève, le professeur Djidjeli dira : «Le ministère n'a pas le droit de juger notre grève et s'il la considère illégale qu'il s'adresse à la justice.» Par ailleurs, le conférencier a lancé un appel en direction des autorités concernées pour «l'ouverture immédiate des négociations avec les syndicats sur le régime indemnitaire».