Mouvement n Dès aujourd'hui samedi, les professeurs, les docents et les maîtres-assistant en sciences médicales sont en grève illimitée. Cette grève a été décidée à la suite de l'appel des deux syndicats hospitalo-universitaires (Snmasm) et (Snpdsm). «Nous avons décidé d'entamer une grève illimitée de l'enseignement et des examens à partir du 3 janvier dans dix facultés de médecine réparties sur le territoire national», ont annoncé les syndicalistes lors d'une assemblée générale tenue à Alger au lendemain du débrayage d'une semaine (du 13 au 17 décembre dernier) décidée par ces deux syndicats. Le président du bureau d'Oran du Snpdsm, le Pr Ouslin, a précisé qu'une grève des soins va être observée à partir du 17 janvier prochain, néanmoins, il estime que cette décision reviendra aux autres cinq syndicats de la santé publique. Parmi les revendications des hospitalo-universitaires la reconnaissance des deux syndicats, Snmasm et Snpdsm, par la tutelle ainsi que leur participation aux négociations sur le statut particulier des hospitalio-universitaires. «Nous avons un statut spécifique d'enseignants-chercheurs, nous exigeons la consultation de nos syndicats avant toute démarche sur l élaboration du régime indemnitaire», a encore précisé le professeur Ouslin. Les autres revendications socioprofessionnelles des hospitalo-universitaires sont liées au problème de salaire qui selon eux devra voir une hausse de 300% en vue de faire face à la détérioration de leur pouvoir d'achat. Le professeur Djidjeli, le secrétaire général du Snpdsm, qui a animé hier un point de presse au siège de la Snpdsm, s'est désolé du fait que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne parle plus de «disponibilité au dialogue» sauf pour tenter de geler ce mouvement de protestation. En réponse au secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieure qui a remis une correspondance sommant les syndicats de remettre «dans les 24h» un document prouvant le respect des dispositions quant au déclenchement de la grève, le professeur Djidjeli dira : «Le ministère n'a pas le droit de juger notre grève, et s'il la considère illégale qu'il s'adresse à la justice.» Par ailleurs, le conférencier a lancé un appel en direction des autorités concernées pour «l'ouverture immédiate des négociations avec les syndicats sur le régime indemnitaire», tout en insistant sur l'adhésion officielle des hospitalo-universitaires en tant que partenaire incontournable.