Muet depuis son arrivée l'hiver dernier en Espagne, Abdelkader Ghezzal (27 ans) a frappé au bon moment. Le doublé de l'international algérien face à l'Athletic Bilbao (3-0) envoie Levante en Ligue Europa pour la première fois de son histoire. Abdelkader, une victoire et une sixième place en Liga, synonyme de Ligue Europa, comment l'autre club de Valence vit-il cette qualification ? C'est historique pour Levante. On est fous de joie. Notre belle saison est récompensée et on prouve par ce succès face à une équipe finaliste de la C3 qu'on n'a pas volé cette qualification. Vous êtes souvent passeur décisif mais plus discret à la finition. Ces deux buts doivent vous redonner du baume au coeur. Avez-vous douté ? Cela a été un peu long, certainement trop long. Je joue très souvent sur tout le front de l'attaque, j'aime cela. Et parfois, on y laisse beaucoup d'énergie. Alors parfois la finition peut un peu s'en ressentir. Mais, j'ai toujours eu la confiance de mon coach. Il a su m'utiliser et me responsabiliser sur le terrain. Vous êtes une des mascottes du public algérien mais Vahid Halilhozdic ne vous a pas retenu dans la liste des 29 qui joueront le début des éliminatoires au Mondial 2014. Ce doublé n'arrive-t-il pas un peu tard ? C'est une grosse déception. Car l'équipe d'Algérie, j'y tiens. Depuis son arrivée, Vahid Halilhozdic a réussi de bonnes choses. Il permet à une nouvelle génération de se révéler. L'essentiel est que l'Algérie réussisse un bon départ dans ces éliminatoires, c'est souvent là que ça se joue. Certaines rumeurs relayées disent que vous n'auriez pas bien vécu votre situation de remplaçant lors du dernier match des Fennecs en Gambie (1-2)... Oui, j'ai vu cela. Ces informations sont très surprenantes. Il n'y a absolument rien eu. Et d'ailleurs, j'ai apprécié que le sélectionneur mette fin lui-même à ces échos en conférence de presse. Tout le monde le connaît, c'est quelqu'un de droit et qui dit ce qu'il pense. Au moment de la liste, il a certainement estimé que je n'étais pas assez compétitif. Rien de plus. Désormais, c'est à moi de continuer à être performant en club. Vous êtes prêté par Bari, espérez-vous voir votre option d'achat levée par Levante ? Je me plais ici. C'est un football et une culture différents de l'Italie. Alors rester ? Pourquoi pas. Mais cela ne dépend pas seulement de Levante, Il faut aussi voir avec Bari. Là, c'est place à la fête, on verra ensuite pour le reste. Vous êtes originaire de la région lyonnaise comme Karim Benzema, comment jugez-vous sa saison ? (Rires...) Oui, on est du même coin. En arrivant ici, j'ai eu plus l'opportunité de l'observer. Sincèrement, j'ai été surpris. Il a vraiment beaucoup progressé. Il est très fort. En Italie, j'avais l'occasion de ne le voir qu'avec les Bleus. Si José Mourinho lui a fait confiance, ce n'est pas non plus un hasard. Il a eu raison. Les qualités de Karim ont effectivement fait le reste.