Les partis politiques qui ne reconnaissent pas le Parlement doivent démissionner, a déclaré mercredi le ministre algérien de l'Intérieur Daho Ould Kablia après la décision de 15 formations de boycotter l'Assemblée nationale élue le 10 mai. "Quand on ne reconnaît pas un Parlement, on démissionne", a déclaré M. Ould Kablia à l'agence de presse algérienne APS. Le ministre répondait à une question sur les partis qui, s'estimant lésés par les résultats du scrutin, ont décidé lundi de boycotter l'Assemblée nationale. Ces derniers, dont quatre islamistes, avaient justifié leur boycottage par "la fraude", selon eux, du scrutin et annoncé qu'ils créeront un "front politique pour la sauvegarde de la démocratie". Ce groupe, qui a remporté un total de 29 des 462 sièges de la chambre basse, considère comme "illégitime" la nouvelle Assemblée et par conséquent a indiqué qu'il ne reconnaîtra pas le gouvernement qui en sera issu. La nouvelle Assemblée nationale, dominée par le Front de libération nationale (FLN, parti présidentiel) avec 221 sièges et son allié le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia avec 70 sièges, sera installée samedi. Les islamistes ont essuyé un revers en ne décrochant que 58 sièges, alors qu'ils prévoyaient une large victoire.