Le Forum des clubs professionnels (FCP) a désigné, lors de la rencontre de mardi après-midi à l'hôtel Mercure d'Alger, une délégation de sept membres pour rencontrer le ministre de la Jeunesse et des Sports El-Hachemi Djiar, et lui transmettre les doléances des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 qui attendent toujours la mise en œuvre des mesures d'aide et d'accompagnement promises il y a deux ans par les pouvoirs publics. «On vient de boucler la seconde saison du championnat professionnel sans que ces mesures d'accompagnement ne soient concrétisées. Nous sommes des clubs professionnels sur le papier seulement. On veut du concret avant l'entame de la prochaine saison, car nos spa qui sont en état de faillite risquent d'être dissoute l'année prochaine si leur situation financière n'évolue pas. On veut aller vers des sarl, mais le président de la FAF s'y oppose. On l'appelle, à juste titre, à assumer ses responsabilités. C'est lui qui a contraint tous les clubs à créer ces spa alors que la loi prévoit aussi cette formule de société à responsabilité limitée», tonne le président du FCP et du WAT, Abdelkrim Yahla, qui fait partie de la délégation chargée de rendre au MJS, en compagnie de Mohamed Laïb de l'USMH, Abdelkrim Medouar de l'ASO, Moh Cherif Hannachi de la JSK, Kheïreddine Zetchi du PAC, Mourad Lahlou du NAHD et Kamel Madani du MOC. «Les subventions de l'Etat doivent être versées aux spa» Outre la mise en œuvre des mesures d'aide aux clubs professionnels, le FCP veut avoir une faveur de la part des pouvoirs publics, à savoir le versement dans les comptes des spa des subventions réservées au sport-roi par les autorités locales (APC et APW). «En France, par exemple, les aides des municipalités sont versées aux clubs, à l'image du Paris Saint-Germain et de l'O Marseille. On veut la même chose chez nous. Si on reçoit ces subventions via les CSA (club sportif amateur), elles seront considérées comme des dettes et la situation financière des spa va empirer», explique le président du FCP, qui réclame, d'autre part, la tenue d'une assemblée générale extraordinaire de la Ligue du football professionnel. «Du moment que Mahfoud Kerbadj nous a ignorés, on va provoquer une AG extraordinaire de la LFP. Il nous reste cinq signatures seulement pour atteindre le quorum. Cette AGE s'impose à l'heure actuelle», affirme le patron du FCP qui réclame même la révision du système de compétition des deux championnats professionnels.