Les travailleurs communaux poursuivent leur grève cyclique de trois jours toutes les deux semaines et rentrent dans leur troisième semaine de contestation en raison du refus du ministère de l'Intérieur de répondre favorablement à leurs revendications. C'est sous la bannière de la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC) affiliée au SNAPAP que les travailleurs communaux ont décidé d'entamer leur troisième phase de grève. Après la réunion du conseil national de la fédération tenue dimanche dernier, la plupart des communes d'Alger ont décidé de suivre le mouvement. A l'issue de cette journée, un rapport rédigé collectivement par les représentants de chaque commune a été adressé à la tutelle. Le vice-président de la FNSC, de la commune de Béjaïa, Azzedine Aït Khelifa, nous précise que des ponctions sur salaires ont été opérées pour les grévistes. Ils ont décidé suite à cette exaction de demander le retrait du maire de la commune de Béjaïa et l'élection d'un autre. Selon M. Aït Khelifa, le suivi de la journée d'hier était assez important compte tenu de la mobilisation de la majeure partie des travailleurs, hormis ceux qui devaient assurer le service minimum. Pour les transcriptions des décès, les vidanges des décharges des cliniques, la distribution des eaux et gardiennages, les travailleurs ont rejoint leur poste et ont travaillé normalement. Il est à noter que les travailleurs des communes ont entamé plusieurs actions pour déplorer leurs conditions de travail. La principale revendication de ce corps est la révision de leur statut particulier et du régime indemnitaire. «Hormis le statut, qui est l'un des principaux points de notre requête, on demande également le respect de nos droits syndicaux et la révision de nos salaires et de nos indemnités», nous dira M. Aït Khelifa. Les grévistes demandent également une audience avec les représentants du ministère pour soumettre leurs doléances et trouver un terrain d'entente. Ils dénoncent également l'injustice dont ont fait l'objet certains d'entre eux qui ont été licenciés abusivement et demandent la réintégration de tous les travailleurs renvoyés. Concernant les travailleurs contractuels et ceux du pré-emploi, ils demandent leur intégration dans les services concernés ainsi que leur titularisation. Les grévistes ont aussi dénoncé le retard que prend la tutelle pour étudier leurs dossiers et le mépris «flagrant» dont ils font l'objet de la part des pouvoirs publics. Il est à rappeler que c'est depuis 2010 que les travailleurs communaux plaident la révision de leur statut, l'amélioration du pouvoir d'achat et plus de justice dans la distribution des richesses. Ils ne comptent pas abdiquer jusqu'à ce que la tutelle ait pris en considération leurs cas et répondu favorablement à leurs demandes.