Dans l'après-midi de mercredi dernier, les transporteurs de la ligne n°42 assurant la liaison entre la ville d'Oran et la localité de Hassi Bounif via Hai Chahid Mahmoud, ont observé un arrêt de travail pour protester contre les agissements d'un malfaiteur qui, armé d'un sabre, exigeait d'eux le paiement d'un droit de passage. En effet, c'est à Hai Chahid Mahmoud, commune de Hassi Bounif, que ce malfaiteur faisait régner sa loi, exigeant des chauffeurs de bus de lui verser cinquante dinars à chaque passage de bus. Ne pouvant plus supporter ces menaces, les transporteurs ont observé un arrêt de travail et se sont dirigés vers la brigade de gendarmerie de Hassi Bounif pour déposer plainte. L'intervention des gendarmes a permis d'arrêter cet individu qui comparaîtra demain devant le tribunal de Gdyel. Il est à noter qu'il n'est pas le seul malfaiteur à avoir agi de la sorte. Un autre dangereux délinquant, nommé Balaska, âgé de 23 ans, terrorisait la population de cette cité. Repris de justice notoire, il était derrière plusieurs affaires de vols, d'agressions à l'arme blanche et de menaces. Il était à la tête d'un groupe composé de quatre voyous dont son jeune frère, qui aujourd'hui a pris la relève. Il n'hésitait pas à passer à l'acte en plein jour. Recherché, il ne s'en inquiétait même pas. Il circulait librement et à sa guise. En mars 2010, après avoir été libéré de prison où il purgeait une peine pour agression à l'arme blanche, ce voyou a imposé aux transporteurs de la même ligne de lui payer la somme de cinquante dinars pour chaque bus et à chaque passage. Devant leur refus, celui-ci avait agressé à l'arme blanche des chauffeurs et des receveurs. Il est allé jusqu'à crever les pneus de trois bus, ce qui avait provoqué la colère des transporteurs qui avaient déposé plainte et observé un arrêt de travail de trois jours, pénalisant ainsi toute une population. Contre les gendarmes qui avaient tenté vainement de l'arrêter à ce moment-là, il avait proféré des insultes et des menaces, lançant contre eux des pierres du haut de la terrasse du domicile familial où il s'était installé, muni d'une bouteille de gaz butane qu'il menaçait de faire exploser. Ce n'est qu'au troisième jour qu'il s'est rendu. Lors de son procès, ses semblables avaient cotisé pour lui constituer un avocat, menaçant de mort les plaignants s'ils se présentaient devant la justice pour témoigner contre lui. Après quelques mois de prison, ce malfaiteur a été libéré, et au lieu de s'assagir, il a repris de plus belle. Contraint de payer la taxe, les propriétaires des 20 bus ont fini par abdiquer faute de sécurité. Ce racket rapportait à ce délinquant la coquette somme de soixante mille dinars par mois. Lorsqu'un chauffeur de bus refusait de payer le droit de passage, le sieur Balaska fermait la principale route de l'agglomération à la circulation à l'aide de grosses pierres, et pendant des heures, tenant en main coutelas et cailloux qu'il n'hésitait pas à jeter contre ceux qui osaient forcer son barrage, contraignait ainsi les automobilistes à emprunter des déviations. Arrêté dans la nuit du 21 février passé, celui-ci a été cette fois condamné à une peine de huit ans de prison.