Dans le cadre de l'organisation d'un colloque international par le quotidien national La tribune, en collaboration avec le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPPAH), prévu du 1er au 3 juillet prochain à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, la Bibliothèque nationale d'Alger (El Hama) a organisé hier matin une conférence de presse animée par le directeur du CNRPPAH, Slimane Hachi, qui a présenté les grandes lignes de cette rencontre. Accompagné des membres du comité scientifique de ce colloque tels que Mustapha Haddab, Fouad Sofi et Nadjet Khadda, Slimane Hachi a exprimé sa fierté parce qu'ils sont les premiers à avoir organisé cette manifestation en collaboration avec le quotidien La Tribune. «Le secret du bon déroulement de cette rencontre se résume dans la constitution d'un bon comité scientifique», a-t-il indiqué. Portant comme thème «Libérer l'histoire», selon Hachi, cette rencontre aura pour rôle de «remettre l'histoire dans les champs scientifiques en appliquant les méthodes de la recherche scientifique». Ce colloque comprenant un forum international, permettra, par l'intervention de plus de 60 personnalités, d'établir l'échange du point de vue des théories des chercheurs», car le passé est une affaire des historiens, des politologues, des spécialistes des arts…», a-t-il ajouté en insistant sur le fait de réfléchir au passé de la résistance algérienne face au colonialisme et le reconstruire en toute objectivité. En outre, ce colloque a étendu les champs géographiques en faisant appel à des confrères maghrébins, allemands, suisses ou Maliens pour aborder l'histoire en matière scientifique et les grandes questions qui jaillissent des réponses. Nadjet Khadda, membre du comité scientifique, a par la même occasion évoqué l'importance de représenter l'histoire par l'image et la peinture. «Je m'intéresse à la littérature et les arts car ils sont en rapport avec l'histoire et ils ont la spécificité de dire les choses de manière non littérale, mais qui disent beaucoup et à leur façon», a-t-elle déclaré. Quant à Mustapha Haddab, professeur des sciences sociales à l'université d'Alger, il a évoqué l'histoire en espérant à ce que sa problématique soit abordée de manière authentique, «car elle a été longtemps soumise à des réalités fausses, et afin de couvrir les réalités historiques, il nous incombe de déployer des efforts continuels afin de construire notre pays et préserver sa culture». Fouad Sofi, professeur en bibliothéconomie, a pour sa part cité l'insuffisance médiatique. Pour cela, il a privilégié l'échange de médiatisation lors de cette rencontre qui va, selon lui, «jouer cette fonction en vue de la médiatisation du travail des historiens. Il sera nécessaire d'attirer l'attention des collaborateurs sur cette problématique». Par ailleurs, Hassen Gherab, journaliste au quotidien La tribune, a exprimé l'intention de son journal, à travers ce colloque, en affirmant que «la mission de La Tribune est d'abord d'instaurer le débat des échanges entre les sociétés et aussi l'échange avec ceux qui sont chargés de produire des connaissances et des théories». Pour conclure, Slimane Hachi a lancé un appel aux journalistes en mettant l'accent sur la nécessité de diffuser la culture scientifique par les médias . «Le segment de diffusion scientifique est primordial. Il faudrait donc créer un mensuel culturel scientifique susceptible d'intégrer les réalités scientifiques en abordant l'énergie solaire, ou différents domaines médicaux, ce qui permettra à l'Algérie de prendre un nouveau visage», a-t-il souligné.