Pour l'ASO Chlef, le temps additionnel de ce match de Coupe d'Afrique contre l'ES Tunis a été vraiment de trop. L'arbitre marocain avait décidé de prolonger la rencontre de 6 minutes, finalement il est allé jusqu'à 8 suite aux palabres qui ont suivi la réalisation du 3e but des Tunisiens, but inscrit à la 92'. Et un but absolument valable que les Chélifiens ont, donc, eu tort de contester. Surtout Messaoud qui a dû, certainement, user de mots durs, voire injurieux envers le referee qui n'a pas hésité à lui brandir un carton rouge et à lui montrer le chemin du vestiaire de son équipe. Difficile, cependant, d'en vouloir aux joueurs et aux membres du staff technique de l'ASO. Ce but assassin est intervenu dans le temps additionnel alors que le point du match nul tendait les bras à leur équipe. On comprend leur colère mais le football est ainsi fait. On ne leur voudra, également, pas, pour avoir contesté la validité de ce but car du bord du terrain et même sur ce même terrain il était difficile de dire si le joueur tunisien M'sakni, parti dans le dos de la défense chélifienne était hors jeu ou pas. C'est la télévision et son ralenti qui nous ont apporté le réponse, à savoir que M'sakni était couvert au moment de son démarrage par le défenseur latéral droit de l'ASO, Maamar Youcef, qui n'était pas remonté pour se mettre au même niveau que les autres défenseurs. La suite a vu le Tunisien entrer dans la surface adverse avant de servir N'jeng, qui se trouvait sur la même ligne que lui et derrière le ballon au moment de le reprendre, donc pas hors jeu. Et dire que les Chélifiens ont mené 2 à 1 Voilà comment les Chélifiens ont cédé dans un match qu'ils n'auraient jamais dû perdre. Il ne s'est, en effet, pas trouvé un seul observateur vendredi soir pour dire le contraire. On peut avancer qu'avec un peu plus d'audace, l'ASO aurait pu s'en retourner chez elle avec les points d'une victoire qu'elle n'aurait pas volée. Cette équipe chélifienne s'est, en effet, métamorphosée par rapport à sa première sortie dans cette phase de poule de la Ligue des champions. Nous ne dirons pas que nous avons découvert une ASO de grande facture mais elle a eu, au moins, le mérite de faire plus que jeu égal avec son célèbre adversaire. Du reste, au fil des minutes, ce dernier, voyant qu'il avait affaire à une très forte opposition, s'est mis à douter et son jeu s'est liquéfié. L'EST pensait, pourtant, avoir fait un grand pas vers la victoire quand Mouelhi lui avait donné l'avantage en transformant un penalty accordé pour une faute du gardien Ghalem sur M'sakni (28'). Ce but intervenait à un moment où l'ASO avait montré qu'elle était venue à Tunis pour faire autre chose que de la figuration. En témoigne l'action de la 8' qui vit Messaoud menait un très bon contre avant de servir Zaouche, idéalement placé, qui trouva le moyen de gâcher cette occasion en or. L'ouverture du score par l'EST ne démoralisa pas l'ASO qui continua à attaquer au point de parvenir à égaliser par Mellouli sur un corner tiré par Nessakh (42'). C'est en seconde période que l'ASO a laissé passer sa chance. Durant une bonne demi-heure elle eut affaire à une formation tunisienne complètement désorientée et prenable à souhait. Malheureusement les joueurs chélifiens n'ont pas su profiter de cette léthargie en dépit d'une domination certaine. Dans le dernier quart d'heure, la rentrée de l'ex-joueur du MC Oran, Belaïli, devait changer le cours des évènements car il donna au compartiment offensif de l'EST le punch qui lui manquait. Comble de paradoxe, c'est au moment où la pression des Tunisiens était la plus forte que les Algériens allait parvenir à prendre l'avantage grâce à Messaoud bien servi par Ali Hadji dans le dos des défenseurs tunisiens (84'). A ce moment là, intervint un autre facteur qui allait décider du sort de ce match, à savoir l'inexpérience des joueurs chélifiens. Au lieu de resserrer leurs rangs et éviter de paniquer, ils ont fait tout le contraire au grand bonheur des Tunisiens qui obtinrent un penalty sur une faute sur Belaïli dans la minute qui suivit le but de l'ASO, penalty absolument valable et transformé par Mouelhi. Il restait le 2 à 2 à sauver, mission qui paraissait aisée pour un équipe expérimentée. Ce que n'était pas l'ASO de ce vendredi soir qui finit par céder à la 92' sur le but de N'djeng. Les Chélfiens ne devront s'en prendre qu'à eux-mêmes d'avoir laissé filer une telle aubaine. Dommage, vraiment dommage.