Dans le cadre de la mise en œuvre du «Plan national santé en milieu éducatif», Djamel Ould Abbas, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a présidé hier avec son homologue de l'Education, Boubekeur Benbouzid, l'ouverture des travaux de la 1re journée régionale Centre pour le développement de la santé en milieu éducatif à l'Institut Pasteur de Dély Ibrahim. Ce plan national porte sur une vision de 10 ans (2012-2022) de santé scolaire et de prévention dans les cycles primaire, moyen et secondaire. «Ce plan dont l'objectif vise à s'occuper de la santé des enfants est récent», a déclaré le ministre de l'Education nationale, qui rappellera que la santé scolaire dispose de 1262 unités de dépistage et de suivi où évoluent 1539 médecins, plus de 2000 paramédicaux, 1329 chirurgiens-dentistes et 1100 psychologues pour les trois paliers de l'éducation. Grâce à ce dispositif, «nous détectons les maladies qui touchent les élèves, lesquels sont orientés par la suite vers les centres de santé spécialisés, pour un suivi régulier». Le budget alloué à la santé scolaire, selon Benbouzid, s'élève à 265 millions DA. Plus de 2000 unités de dépistage et de suivi (UDS) pour la prévention et la détection précoce de maladies sont recensées à l'heure actuelle. 45 millions d'Algériens en bonne état de santé d'ici 2020 Pour sa part, le ministre de la Santé a fait savoir qu'a travers ce plan national, l'un des objectifs est de conforter le partenariat avec les autres secteurs universitaire et de formation professionnelle. «Quand on parle de santé en milieu éducatif, nous ne devons pas oublier que nous traitons d'une population jeune et vulnérable riche de 8,6 millions en santé scolaire, un million en santé universitaire et 500 000 en santé en milieu de formation professionnelle, soit un peu plus de 10 millions de personnes et près du quart de la population algérienne», a révélé M. Ould Abbès. Il rappellera que le budget consacré à la santé est passé à 459 milliards DA (il y a 2 ans, il était à 220 milliards DA), car «le secteur de la santé et de l'éducation nationale ne sont pas concernés par les restrictions budgétaires». Les maladies les plus fréquentes en Algérie, selon Ould Abbès, sont les angines à répétition qui donnent des malformations, les maladies cardiaques et les rhumatismes articulaires qui non soignées feront que l'enfant va souffrir toute sa vie. Parlant des troubles de la vue, il dira que ce handicap peut mener «la personne concernée à ne pas réussir ses études». Comparant la situation actuelle de la santé avec celle des années 1962, où le taux de scolarisation était de 10% et celui de vaccinations de 15% seulement, alors qu'actuellement, il est de 99%. Le secteur de l'éducation nationale étant le premier employeur de l'Etat avec 700 000 fonctionnaires et 8 300 000 enfants, quatre ateliers de réflexion et de discussion, à savoir l'atelier prévention, l'atelier offres de soins et traitement, l'atelier prise en charge psychosociale et l'atelier système d'information pour participer à la fois à la prise en charge et au suivi des maladies non transmissibles et à la surveillance sanitaire des maladies à déclaration obligatoire et leur prévention seront animées durant ces journées.