Le programme national de préservation du patrimoine architectural qui a concerné 6 lycées à Constantine, mobilisant une enveloppe financière, après réévaluation, de 990 millions de dinars, est achevé à 80%. Les travaux de réhabilitation des anciens lycées de Constantine sont achevés dans quatre lycées sur les six établissements ciblés par ce programme.Il s'agit des lycées Hihi-El Mekki, des Sœurs-Saâdane, Tarek Ibn Ziad et du technicum Khaznadar, tous situés en plein cœur de la ville. Notons que l'opération a été inscrite le 27 février 2008 et lancée en 2009, suite à une directive du président de la République relative à la prise en charge des établissements du secondaire et datant de l'époque coloniale, n'ayant jamais fait l'objet de rénovation et ayant produit nombre de personnalités nationales». La restauration des deux établissements restants, à savoir El Houria et Redha-Houhou a été»entravée par des contraintes liées aux faibles performances des entreprises engagées pour la réalisation de cette action de réhabilitation. A noter que près du tiers du montant alloué pour le programme, soit 300 millions de dinars, a été consacré à la réhabilitation du seul lycée El Houria, a-t-on fait savoir à la Direction du logement et des équipements publics (DLEP). Les deux lycées restants possèdent des spécificités architecturales qui «n'ont pas été maîtrisées par les entreprises de réalisation désignées», a souligné la même source, avant de rappeler que ces deux lycées sont classés patrimoine national. Pour cela, une résiliation de marché a déjà été prononcée aux torts exclusifs de l'entreprise titulaire du marché de restauration du lycée El Houria pour «non-conformité des travaux réalisés». Pour ce lycée, le chef de la cellule de réhabilitation scolaire auprès de la Dlep, a précisé à ce sujet : «Nous avons rencontré des difficultés énormes pour la désignation d'entreprises qualifiées ; nous en sommes au 4e appel d'offres, lequel a été fructueux. Trois entreprises mèneront les travaux sur un délai de 8 mois. Contrairement à l'ancienne étude et pour une meilleure qualité de restauration, nous avons décidé la division du plan d'action, qui sera donc élaboré en 4 phases : le chemisage et la réparation des toitures ; la rénovation du côté administratif et d'autres annexes, les laboratoires et les salles pédagogiques en plus des logements de fonction, et enfin l'aménagement de la cour avec la construction d'une bâche à eau». A noter que l'entreprise qui a démarré les travaux en 2010 a été résiliée en mars 2011 pour non-conformité des réalisations, en particulier celles des semelles et des poutres. Quant au lycée Rédha Houhou, les travaux ont été divisés en 3 parties : le bloc 7 englobant la cuisine, le réfectoire, la salle de sport, une annexe et deux logements de fonction, la toiture et la terrasse et l'aménagement extérieur. Leur réhabilitation, qui interviendra exclusivement pendant les vacances (une autre entrave de taille), se fera sur une durée de 7 mois. Enfin, la rénovation a pris énormément de retard à cause de l'absence d'une entreprise hautement qualifiée à laquelle vient s'ajouter celle d'une commission culturelle devant veiller au respect de la spécificité architecturale de ces bâtisses.