L'USM Alger mesure la difficulté qu'elle aura pour atteindre ses objectifs. Présentée comme un des grands favoris, pour ne pas dire le seul grand favori, pour le titre de champion d'Algérie, l'équipe algéroise se devait de justifier ce statut par une victoire lors de cette première journée du championnat. Elle était d'autant plus tenue de le faire que ce premier match se jouait dans son stade, sur son propre terrain et devant ses supporters. En fin de compte, elle a dû se contenter d'un modeste match nul qui a largement refroidi les chaudes ambitions de ses fans. En réalité, ce n'est pas le résultat du match qui a tellement déçu ces derniers mais bien la manière de jouer qui a été étalée sur le terrain par une formation de l'USMA qui est, certainement, passée à côté de son sujet. Le fait même que son adversaire, le CS Constantine, n'ait pas été dominé et qu'il se soit permis quelques contres, tous aussi dangereux les uns que le autres, témoigne du ratage de l'équipe des Rouge et Noir. On avait cru que cette dernière n'allait faire qu'une simple formalité de ce rendez-vous ; elle a, au contraire, failli à sa tâche au point de passer tout près d'une défaite que le CSC a bien cherché à taquiner. Gamondi a encore du travail devant lui Aujourd'hui il apparaît clairement que le coach de l'USMA, Miguel Angel Gamondi, a du travail, énormément de travail, devant lui aussi bien sur le plan tactique que sur celui du physique. En ce qui concerne le premier point, l'Argentin a choisi, samedi soir, d'aligner une équipe avec un milieu où évoluaient deux récupérateurs à savoir El Orfi et Koudri alors que Djediat et Tedjar étaient appelés à soutenir l'avant centre Daham. De son côté Benmoussa avait été investi de la mission d'occuper le couloir gauche. Ce dispositif nous a montré un onze de l'USMA où Djediat et Tedjar se marchaient un peu sur les pieds alors que El Orfi et Koudri ne parvenaient pas à alimenter convenablement leurs attaquants. Résultat des comptes, on a eu l'impression que Daham, censé peser sur la défense et sur le gardien du CSC, semblait comme une âme en peine sur le terrain. Le seul à tenter des choses intéressantes c'était Benmoussa dont les tirs sur coup franc ont mis à rude épreuve le gardien Natèche. C'est d'ailleurs sur l'un d'eux que Daham a pu ouvrir le score de la tête, avions-nous cru, alors que la réalité nous a montré que c'était de la nuque qu'il s'était aidé pour mettre le ballon hors de portée de Natèche. Cette réalisation avait donné de l'espoir aux Rouge et Noir et à leurs supporters mais leur joie fut de très courte durée puisque dans la minute suivante sur un tir appuyé décoché d'une vingtaine de mètres, le centre avant du CSC, Boulemdais, remit les deux équipes à égalité. Cette concrétisation de l'équipe constantinoise était logique et conforme à la physionomie du spectacle qui nous était offert. Parce qu'il faut le dire ce CSC-là, en version Roger Lemerre, n'était pas venu à Alger pour limiter les dégâts. Nullement impressionné par la réputation de son adversaire, il a su mettre en application une stratégie qui a bloqué les Rouge et Noir. Les visiteurs se sont même permis de faire peur au camp usmiste par l'entremise d'offensives fort bien orchestrées, avec le plus souvent Yacine Bezzaz comme catalyseur. Ce dernier a dû donner des regrets aux fans de l'USMA. Par ses dribbles, ses courses, ses appels et ses percées il a énormément donné de souci à l'arrière garde algéroise, notamment à un Khoualed souvent débordé par son ancien coéquipier. Une inquiétante fatigue Voyant que son équipe était en train de s'égarer sur des voies pleines d'incertitudes, Gamondi opta en seconde mi-temps pour un schéma plus offensif en faisant sortir El Orfi pour le remplacer par Feham. Or il n'a fait là que compliquer le problème en ajoutant un autre distributeur alors qu'il y en avait déjà deux sur le terrain à savoir Djediat et Tedjar. Et il corsa l'affaire en faisant rentrer Seguer en remplacement du défenseur Boudebouda. En réalité là où l'USMA fit montre d'une grosse carence en seconde période c'est sur le plan physique. Ses joueurs ont eu du mal à terminer le match et un joueur comme Benmoussa était au bord de l'abandon puisqu'il ne parvenait plus à tirer correctement ses coups francs et corners. Disons le franchement, le CSC n'a pas eu besoin de se battre en fin de match. Il a eu simplement à tisser sa toile et à laisser ses adversaires venir s'y engluer. L'USMA aurait pu alors jouer des heures, elle ne serait pas parvenue à inscrire un autre but. Il y a de quoi se montrer inquiet pour elle à la veille d'un déplacement des plus délicats en terre eulmie. En tout cas, la balle est bien dans celle du coach Gamondi qui va devoir trouver la solution pour donner à cette équipe l'allant et l'entrain qui lui ont tellement fait défaut face au CSC.