Le limogeage surprise de Jean-Paul Rabier du Mouloudia d'Alger après seulement trois journées de championnat ne semble pas avoir donné pour le moment des idées au voisin belouizdadi. Le CRB, qui a également essuyé sa première défaite de la saison lors de cette 3e journée en se faisant battre à Béjaïa par le leader sur la plus petite des marges, n'a pas l'intention «pour le moment» de changer son staff technique. Du moins c'est ce que nous a assuré hier le président du Chabab Azzedine Gana. Joint par nos soins, le jeune boss belcourtois pense même qu'il est vraiment prématuré de remettre déjà en question le travail de son entraîneur : «Je pense que ce n'est pas parce que nous avons perdu un match à Béjaïa qu'on doit changer d'entraîneur. C'est vrai que je ne m'attendais pas du tout à ce que mon équipe perde ce match face à la JSMB, mais ce n'est pas une raison pour en faire une montagne. Nous ne sommes qu'à la troisième journée du championnat. J'ai été très surpris que le Mouloudia d'Alger ait limogé son coach après la défaite face à l'USMA. C'est pour vous dire que l'idée de mettre fin aux fonctions de Arena n'a même pas germé dans mon esprit après la défaite certes amère de Béjaïa», nous a assuré le chairman du grand club de Laâqiba qui ajoute toutefois qu'il laissera encore du temps à son entraîneur pour pouvoir le juger : «Ce n'est qu'à partir de la 5e journée qu'on pourra juger Arena», affirme-t-il. Arena est-il tenu par l'obligation de résultat ? Gana n'hésite pas à répondre par l'affirmative, même s'il reconnaît n'avoir pas encore assigné d'objectifs à son entraîneur : «Nous n'avons pas encore parlé des objectifs avec Arena. Tout ce qu'il y a de vrai, c'est que nous lui avons demandé de gérer match par match. Nous avons beaucoup investi dans cette équipe et c'est tout à fait logique que nous aspirions à avoir les meilleurs résultats possibles. Maintenant si notre équipe aligne les mauvais résultats, c'est au conseil d'administration du CRB de décider de la démarche à suivre. J'espère qu'on n'en arrivera pas là», a ajouté Gana. Ce dernier assure ne pas se gêner pour demander des explications à son entraîneur : «Je suis le premier responsable du CRB et c'est mon droit d'exiger des réponses à l'entraîneur quand je m'aperçois que ça ne tourne pas rond. Par exemple, j'ai demandé a Arena un rapport détaillé sur le match de Béjaïa que j'ai reçu le lendemain du match.» Arena pense que son équipe a joué de malchance dans ce match. Enfin, Azzedine Gana a tenu à assurer que Arena contrôle parfaitement son groupe contrairement à ce qu'avancent certaines mauvaises langues : «Arena a réussi à imposer une discipline de fer au sein du groupe. Les joueurs ont fini d'ailleurs par adhérer à cette discipline. Quand il ne fait pas aligner un joueur, c'est parce qu'il y a forcément une raison. D'ailleurs, il a écarté à plusieurs reprises des joueurs de la liste des 18 rien que pour avoir manqué un entraînement. Pour ça, je lui donne carte blanche. Les joueurs doivent assumer leurs responsabilités», conclut-il.