«Je ferai recours à la force populaire pour la réhabilitation de ma liste», n'a cessé de répéter, hier, le P/APW sortant de Béjaïa, Hamid Ferhat. En compagnie des candidats de sa liste, dénommée Fidélité aux fondements du socialisme (FFS), M. Hamid a accusé ouvertement, dans une conférence de presse, ce qu'il qualifie de «triangle des Bermudes», c'est-à-dire «le pouvoir, le wali de Béjaïa et l'appareil du FFS», d'être derrière l'invalidation de sa liste pour les élections APW dans la wilaya de Béjaïa. «Une heure après son dépôt, le wali réclame des services de la DRAG notre liste et la garde à son niveau. De son côté, l'appareil du FFS s'empresse de dépêcher une délégation auprès du ministre de l'Intérieur pour négocier le rejet de la liste», dira en substance le conférencier, avant d'ajouter «qu'une rencontre a été tenue entre la wali de Béjaïa et des indus députés pour mettre en œuvre cette honteuse machination». Appelé à donner des preuves de ce qu'il avance, le conférencier affirmera qu'il détient ses informations d'une source «sûre». «Ali Laskri a négocié le rejet de ma liste avec le pouvoir. C'est un officier qu'il me l'a révélé», a répondu l'orateur, d'un ton ferme. Revenant sur la confection de sa liste, M. Hamid dira qu'elle a été «confectionnée dans le respect scrupuleux des dispositions légales et réglementaires» et que les quelques «réserves légères» exprimées par la DRAG sur des pièces manquantes ont été aussitôt relevées, après que les dossiers aient été complétés. A propos de l'arrêté du wali signifiant le rejet de sa liste, où il a été mentionné que la dénomination de cette liste FFS, serait le motif du rejet, Hamid indiquera que l'arrêté en question est «fondé sur un argumentaire ridicule, mensonger et anticonstitutionnel». Il expliquera dans ce même sillage que l'abréviation du nom de sa liste, en arabe, langue utilisée par l'administration, ne porte aucune confusion ou similitude avec le FFS. M. Hamid ne manquera pas d'ironiser, pour l'occasion, sur le wali Hamou Ahmed Touhami. «Par cet arrêté, le wali de Béjaïa vient de décréter le français comme langue officielle de l'Etat algérien», a-t-il indiqué. Interrogé sur sa rupture avec le FFS, M. Hamid a laissé plus d'un pantois en déclarant qu'il est toujours au sein du FFS. «A ce jour, je n'ai pas démissionné du FFS. Toutefois, je ne m'inscris pas dans la ligne politique actuelle du parti. Je lutte pour la réhabilitation de la ligne politique originelle du FFS», a-t-il insisté. Hamid Ferhat, tout en annonçant que «Hocine Aït Ahmed n'est au courant de rien sur ce qui se passe au FFS», a assuré que sa liste, dénommée Fidélité aux fondements du socialisme, sera présente pendant et après la campagne électorale pour barrer la route aux opportunistes et aux traîtres».