Pas d'école pour les enfants inscrits à l'école primaire Chahid Bouda Mohand Saïd de la commune de Bouzeguène. Les parents ont en effet fermement interdit à leurs enfants de rejoindre leurs classes avant de procéder dès les premières heures de la matinée d'hier à la fermeture des portes de l'établissement. Pour cause, le mauvais état dans lequel ce dernier se trouve. Selon les parents, leurs enfants étudient avec un danger permanent au-dessus de leurs têtes. Les toits de l'établissement menacent ruine à tout moment, en plus du fait que les classes se transforment en piscines dès les premières pluies, la cour de l'école est un vrai chantier, les sanitaires sont de véritables sources de maladies bactériennes et pour boucler la boucle, la cantine n'est pas raccordée au gaz de ville. C'est la boule au ventre que les parents envoient chaque jour leurs enfants dans un vrai «champ de bataille». Notons que les parents d'élèves n'en sont pas à leur première action, puisque le 25 septembre dernier, ils ont interpellé le P/APC de Bouzeguène quant à l'environnement dans lequel évoluent leurs enfants. Le responsable de la commune avait demandé de dépêcher une commission d'enquête au sein de l'école primaire, mais comme le craignaient les parents, la situation n'a pas évolué d'un iota. C'est donc bien déterminés à ne pas reculer qu'ils reviennent à la charge en verrouillant l'entrée de l'établissement. L'école primaire en question n'est qu'un cas parmi d'autres car de nombreux autres établissements sont dans un état de dégradation très avancée. On rappellera à cet effet qu'une jeune fille du collège Lotfi de la ville de Tizi Ouzou a été grièvement blessée suite à l'effondrement partiel de la toiture d'une des classes du CEM. On citera également l'école primaire de Sidi Mâmar de Bouhinoun où le danger guette la vie des petits écoliers à chaque instant. Les parents de cette localité ont, eux aussi, lancé un cri de détresse car l'établissement souffre des même manques, c'est-à-dire la dégradation des toits et des murs fissurés, le non raccordement au réseau de gaz naturel, etc. L'école primaire Khodja-Khaled de la ville de Tizi Ouzou figure aussi sur la liste des structures dégradées. Les parents d'élèves de cette école n'ont ménagé aucun effort pour faire face au mutisme des responsables locaux. Ils ont même saisi le directeur de l'éducation de la wilaya pour lui faire part des nombreux problèmes dont souffre cette école.