Comme attendu, le projet de loi de finances 2013 a été adopté hier, à l'unanimité des 72 membres du Conseil de la nation présents à la séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil. Présenté lundi dernier par le ministre des Finances Karim Djoudi, ce texte ne contient aucun nouvel impôt et prévoit une hausse de 10% des recettes à 3820 milliards de DA et une baisse de 11% des dépenses à 6879,8 milliards de DA, soit un déficit budgétaire 3095,8 milliards de DA (18,9% du PIB). Il introduit de nouvelles mesures visant à encourager l'investissement productif, à faciliter les procédures fiscales et douanières et à lutter contre la fraude fiscale, rappelle-t-on. Le cadrage macroéconomique du texte repose sur un baril de pétrole à 37 dollars pour le prix référentiel, et à 90 dollars pour le prix du marché (idem pour LFC 2012), un taux de change de 76 DA pour 1 dollar (74 DA en 2012), une croissance de 5% (4,7% en 2012) et de 5,3% hors hydrocarbures et une inflation à 4% (inchangé par rapport à 2012). La croissance projetée se répartit entre 4,4% pour les hydrocarbures, 5,7% pour les services, 6,1% pour le BTP et 8,5% pour l'agriculture. Une hausse de 4% du volume des exportations d'hydrocarbures à 61,3 milliards (mds) de dollars et une augmentation de 2% des importations à 46 mds de dollars sont attendues pour 2013. Le texte, adopté il y a 11 jours par l'APN, prévoit en outre la création de 52 672 postes dans la Fonction publique portant son effectif à près de 2 millions d'employés. Si les sénateurs ont approuvé le texte à l'unanimité, il convient toutefois de signaler que la commission des finances du Conseil de la nation a, dans son rapport complémentaire, apporté quelques remarques à travers des recommandations. Il s'agit notamment de la nécessité de la rationalisation des dépenses publiques, d'encourager le développement et l'investissement. La commission suggère aussi de revoir à la baisse le coût du billet d'avion «de et vers les régions du Sud», un contrôle rigoureux sur les concessionnaires automobile avec en sus «la révision du cahier des charges» ou encore l'ouverture des bureaux de change «pour faire face au change parallèle».