Les salariés de l'entreprise publique du textile à Béjaïa, Industrie cotonnière algérienne (Icotal), ont observé, hier, un débrayage de deux heures pour dénoncer «le retard dans le virement de leurs salaires et la suppression de plusieurs primes dont bénéficiaient autrefois les ouvriers de l'entreprise», a-t-on appris d'un membre de la section syndicale de l'Icotal, affiliée à l'UGTA. Selon notre source, la convention signée par l'Icotal de Béjaïa le 10 mars 2011 avec l'Entreprise algérienne des textiles industriels et technique (Eatit) a beaucoup lésé les travailleurs de cette usine du textile. «Depuis l'entrée en vigueur de cette nouvelle convention en janvier 2012, le virement des salaires des travailleurs accuse un grand retard. A cela s'ajoutent la suppression de la prime de gratification, du décès et d'autres avantages octroyés autrefois aux retraités», regrette notre source. Les travailleurs protestataires demandent à ce que l'article concernant le régime indemnitaire soit modifié, notamment en ce qui concerne la prime de retraite. «Auparavant, les travailleurs partent en retraite avec trois catégories cotisables sur cinq ans avec un rappel de 60 mois de salaires. Mais, dans cette nouvelle convention, les calculs se basent sur la reconstitution de carrière», a-t-on indiqué. Pour sa part, le PDG de l'Icotal, en l'occurrence Djoudi Ramdani, a affirmé que le problème se situe au niveau de la direction générale à Alger, tout en rassurant les travailleurs quant à la prise en charge de leurs doléances. «Nous avons dans l'entreprise 87 salariés qui ont déposé des dossiers pour le départ en retraite. Actuellement, nous avons un problème de financement que j'espère être réglé d'ici la fin de l'année. Et nous aiderons ces salariés à partir en retraite dignement», a rassuré ce responsable.