Satisfait des résultats obtenus lors des élections locales du 29 novembre, le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohand Oussaïd Belaïd, a affirmé que les élections se sont déroulées dans «le respect des règles», c'est-à-dire «sans fraude ou presque». Hormis quelques dépassements individuels enregistrés dans quelques bureaux de vote, dit-il lors d'une conférence organisée hier au siège de son parti, «nous n'avons relevé aucune fraude». Bien au contraire, il a estimé que ces élections ont permis une certaine évolution, du moins pour son parti qui est passé à une «constitution effective». Dans ce cadre, il annonce qu'un «congrès constitutif extraordinaire sera organisé bientôt, lequel regroupera uniquement les dirigeants politiques nationaux pouvant gérer le parti pour cinq ans». Ces déclarations sont contradictoires, a relevé l'assistance, par rapport à celles faites lors de l'annonce des résultats des législatives ayant eu lieu précédemment, où il avait carrément menacé de se retirer de la scène politique, accusant «l'administration d'avoir échoué à organiser des élections transparentes». En ce qui concerne son parti, il affirme, en outre, ne détenir aucune preuve de falsification. Pour ce qui est du vote des corps constitués, le président du PLJ estime que celui-ci est un droit. En dépit de l'instruction du Premier ministre du pays, qui a décidé que la participation des militaires se fera exclusivement cette année par procuration, «tout citoyen a le droit de voter et toute personne en déplacement de sa commune natale a droit à la résidence dans la commune où il réside. Il suffit de se munir d'une preuve de radiation», explique-t-il. Les contradictions de Mohand Oussaïd Mohand Oussaïd précise, d'autre part, que son parti a présenté des candidats dans 33 wilayas avec 179 listes pour les APC et 16 listes aux APW. Selon les résultats provisoires, le PLJ a obtenu 341 sièges aux Assemblées populaires des communes et 21 sièges aux APW, rappelle-t-on. «Ce sont des résultats satisfaisants et obtenus de manière légale», commente-t-il, avant d'ajouter qu'il aurait pu décrocher un plus grand nombre de sièges si son parti avait participé dans les 48 wilayas. Mais «nous ne sommes pas pressés pour réussir, nous attendrons le temps qu'il faut et le but de cette participation permettra aux militants d'acquérir une expérience en matière de gestion des élections et de concurrence politique, faire connaître le parti et lui donner la chance de prouver et d'approfondir les orientations de changement qu'il a annoncées», dit-il cependant. De son avis, le déroulement du scrutin représente les prémices d'un changement positif. Il citera dans ce contexte, le passage des partis aux chaînes de télévision. Il estime, en outre, que le FLN a échoué à garder sa position triomphale et il est, selon lui, appelé à disparaître. Il déclare, toutefois, que le parti a introduit quelques recours et les résultats finaux seront connus prochainement. Et comme la situation s'annonce plutôt compliquée, M. Oussaïd n'écarte pas la constitution d'alliances avec d'autres formations qui respectent la «même ligne politique». Invité à donner les noms des partis concernés, il répond que ce sont «les partis politiques nationaux qui respectent quelques éthiques fondamentales comme la loyauté». Il déclare refuser de participer au blocage, car le plus important, c'est l'intérêt des communes et donc des citoyens. Mohand Oussaïd dit refuser de soutenir un quatrième mandat présidentiel, puisque son parti a toujours milité pour limiter le nombre de mandat à deux uniquement, lance-t-il. A une question relative à la candidature éventuelle du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, il a répondu : «C'est trop tôt pour en parler. Il faut attendre janvier 2013».