L'Année mondiale de l'astronomie s'ouvre aujourd'hui au siège de l'Unesco, à Paris, sous le thème «L'Univers, découvrez ses mystères», pour amener le grand public à explorer le cosmos à travers des centaines de manifestations dans le monde. Cette célébration de l'astronomie, qui commémore le début de l'utilisation d'une lunette astronomique par Galilée en 1609, verra la participation de plus de 130 pays et s'adresse plus particulièrement aux jeunes. «L'Année mondiale de l'astronomie n'a pas vraiment de but scientifique», a déclaré mardi Françoise Combes, astronome du Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (LERMA) : «On espère vraiment attirer le grand public pour qu'il regarde le ciel et attirer les jeunes vers la science.» L'ouverture de l'Année mondiale se déroulera sur deux jours (15 et 16 janvier) en présence de quelque 600 participants, dont des prix Nobel et environ 200 jeunes étudiants venant de plus de 100 pays. Cette Année, qui se tiendra sous les auspices des Nations unies, de l'Unesco et de l'Union astronomique internationale (UAI), offrira animations, colloques, conférences, enseignement et formation, expériences, expositions... Début avril (du 2 au 5) sera ainsi lancé «100 jours d'astronomie», un événement mondial comprenant des observations, des ateliers ludiques, des conférences et des projections d'émissions en direct depuis les grands observatoires internationaux. A l'automne, «les Nuits galiléennes» commémoreront le 400e anniversaire de l'observation du ciel par le mathématicien italien. Près de 200 sites équipés de télescopes seront ouverts au public à cette occasion. Point d'orgue de cette année, le lancement attendu en avril de deux satellites scientifiques européens d'observation de l'univers, le télescope spatial Herschel et l'observatoire Planck, dont l'envoi était à l'origine prévu en 2008. Positionnés à 1,5 million de kilomètres de notre planète, ils observeront, entre autres, la formation des étoiles et des galaxies pour Herschel et les champs de radiations cosmiques «fossiles» pour Planck. Ils devraient ouvrir de nouvelles fenêtres sur l'univers, 400 ans après la découverte des satellites de Jupiter par Galilée qui a pu ainsi montrer que dans le système solaire, la Lune n'était pas le seul astre qui ne tourne pas autour du Soleil.