Une cinquantaine de jeunes chômeurs, originaires de Hassi R'mel, observent depuis trois jours un sit-in devant le siège du centre de formation de Sonatrach. Cette action de protestation est motivée par «l'existence d'une volonté affichée des responsables locaux visant à exclure les jeunes de cette localité d'un recrutement au sein des bases pétrolières de la Sonatrach implantées dans cette région», nous affirment les protestataires. «C'est contraire aux instructions données récemment par le Premier ministre Abdelmalek Sellal lors de sa récente visite dans la wilaya de Ouargla, où il a demandé aux autorités locales de favoriser le recrutement des jeunes locaux», nous disent-ils. Selon eux, un appel d'offres pour le recrutement de 300 personnes de différentes spécialités a été lancé par Sonatrach pour les besoins de sa base de Hassi R'mel, localité située à 120 km au sud de la wilaya de Laghouat. «Le recrutement a touché uniquement les personnes qui viennent des autres wilayas mais jamais ceux de la localité de Hassi R'mel», nous a affirmé Karim Guernat, l'un des protestataires, détenteur d'un TS en instrumentation au CFPA de Hassi R'mel. Selon lui, «des jeunes diplômés sont venus même du chef-lieu de la wilaya de Laghouat mais ceux de Hassi R'mel, censés être prioritaires, ont été exclus de cette opération qui pouvait apporter beaucoup de bien à la population locale». Les protestataires dénoncent les propos «méprisants» du directeur de cette unité qui leur aurait déclaré que «c'est mon entreprise, je recrute qui je veux». Pour apaiser les tensions, le président de l'APC de Hassi R'mel et le chef de daïra ont rencontré les protestataires et se sont contentés d'écouter leurs doléances sans agir. «Ils n'ont fait aucune intervention pour nous et ne nous ont promis aucune solution», poursuivent les jeunes chômeurs. Ils regrettent cette attitude d'autant que «la commission de recrutement finira sa tâche demain (aujourd'hui). «Tout ce qu'ils trouvent à nous dire c'est d'élaborer une liste des jeunes chômeurs et la remettre à la direction.» Désespérés et sans aucune voie de recours, ces jeunes ne trouvent aucun autre moyen que de maintenir la protestation. «Nous comptons poursuivre notre action de protestation jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée à ce problème», disent-ils.