Les terrains de trois stades sur lesquels évoluent des équipes de Ligue 1 sont en travaux durant cette trêve du championnat. Il s'agit de ceux de Tizi Ouzou, Mohammadia (El Harrach) et Bologhine. Il s'agit de changer la pelouse qui recouvre chacun d'eux puisqu'elle est arrivée à un stade de saturation dangereux pour la santé des joueurs. En réalité, seuls les deux premiers sont en chantier en ce moment. Le troisième est dans l'attente de l'être. Effectivement, il y a un problème au niveau du stade Omar-Hammadi où les engins pour les travaux n'ont pu accéder au terrain sur décision du président de l'APC de Bologhine, Nasreddine Zater. Ce dernier a fait valoir une résolution prise par le conseil communal dans laquelle il indique que les travaux ne pourront pas commencer tant que la convention liant cette APC, à qui appartient le stade, à la direction de l'USM Alger, le club qui occupe les lieux, n'est pas revue. Cette convention date de février 2012 et a été signée par Ali Haddad, au nom de la SSPA-USMA et par le président de l'APC de l'époque qui, depuis, a été remplacé à l'issue des élections locales du 29 novembre dernier. Toutes les tentatives de la DJS de faire revenir le nouveau président de l'APC sur cette décision ont été vaines. Celui-ci ne remet pas en cause la convention en elle-même, reconnaissant la légitimité de la concession donnée au club algérois mais en conteste certaines dispositions. Lundi après-midi, l'affaire était entre les mains du wali d'Alger en personne vu que le wali délégué de Bab El Oued n'avait pas, de son côté, réussi à débloquer la situation. Ce même lundi après-midi les U21 de l'USMA qui avaient pris leurs précautions pour s'entraîner à Dar El Beïda, sur le terrain de la Protection civile, ont fini par occuper celui de Bologhine vu que les engins étaient à l'extérieur et que les travaux n'avaient pas commencé (les engins ont depuis été retirés du stade pour être transférés sur le stade d'El Harrach, nous a-t-on dit). Cette attitude du président de l'APC est d'autant mois compréhensible que le stade de Bologhine ne sert pas uniquement l'USMA mais toutes les autres associations sportives de sa commune. Une nouvelle pelouse c'est pour tout le monde et pas uniquement pour l'équipe des Rouge et Noir. En outre, toutes ces associations sportives vont devoir attendre pour accéder au terrain vu que les travaux vont prendre du retard à cause de la décision du maire. Pour ce qui est de l'USMA, dont la reprise des entraînements est fixée au 7 janvier, on peut penser que ses entraînements pourront avoir lieu sur le terrain du stade de la Protection civile de Dar El Beïda voire sur celui de la Sureté nationale du Hamiz. Combien de temps dure une pelouse ? D'un point de vue technique, l'entrepreneur qui doit procéder au changement de la pelouse (on a appris qu'il s'agit du même pour les trois terrains) aurait promis que ces terrains, avec leur nouvelle pelouse, seraient opérationnels à la reprise du championnat de Ligue 1 le 15 janvier prochain. A la DJS d'Alger on nous assuré qu'il s'agira d'un produit de qualité selon les déclarations dudit entrepreneur. On veut bien croire celui-ci mais son travail sera jugé sur le terrain, si on peut dire, à savoir qu'on verra combien de temps les pelouses en question tiendront. Il faut dire qu'à force de voir des pelouses, aussi bien naturelles que synthétiques, se dégrader si rapidement, on a appris à se méfier. Le meilleur moment pour procéder au changement d'une telle surface c'est au printemps ou de préférence en été durant les vacances des footballeurs. Cela permet à celui qui a le chantier en main de le faire sans précipitation et de la meilleure façon qui soit. Pour les stades de Tizi Ouzou et d'El Harrach le délai de livraison est porté à un peu moins de trois semaines. Pour celui de Bologhine, vu que les travaux n'ont pas commencé, il pourrait être plus court puisque l'USMA doit accueillir le MC El Eulma, le 19 janvier prochain pour le compte de la 2e journée de la phase retour du championnat de Ligue 1. Et encore, selon la DJS d'Alger, l'entrepreneur aurait conditionné le respect de ces délais à l'obligation de travailler par temps sec. Peut-on raisonnablement commander la météo et les caprices du temps dans un mois comme janvier ? En tout cas, le président de la Fédération algérienne de football, M. Mohamed Raouraoua, a eu des mots très durs, samedi dernier, en conférence de presse, pour les pelouses synthétiques qui sont réalisées en Algérie. «J'entends çà et là parler de pelouse de 4e ou de 5e génération, a-t-il déclaré. Tout cela est erroné. Il ne faut pas parler de gazon de 4e ou de 5e génération mais de gazon 1 étoile ou 2 étoiles. Ce sont là les vraies normes Fifa pour le gazon synthétique. Celle que nous avons à Sidi Moussa est une véritable pelouse 2 étoiles alors que celles qui recouvrent les autres terrains d'Algérie sont des pelouses bricolées. Il y a une technicité et une manière de procéder que l'on ne respecte pas chez nous. C'est pourquoi vous avez des pelouses qui se détériorent très rapidement à la moindre intempérie et qui deviennent dangereuses pour les joueurs». Le président de la FAF regrette que les DJS ne demandent pas conseil à sa Fédération quand ils procèdent à l'installation d'une pelouse synthétique sur un terrain de football. Il s'agit d'un argent dégagé du trésor public, donc appartenant au contribuable et auquel il faut faire très attention quand on l'utilise. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, le Pr Mohamed Tahmi, déplorait, récemment, le fait que des pelouses ne durent pas très longtemps. On peut espérer que celles que l'on installera à l'avenir soient garanties pour de nombreuses années.