Depuis la signature, le 19 décembre, de l'accord final portant sur la production de voitures de marque Renault en Algérie, la consécration sur le terrain de ce projet semble passer la vitesse supérieure. «Nous avons déjà entamé le processus de la société promotrice de cet investissement, attendu dans les prochains jours», a soutenu hier Rachedi Dehimi, président de la SGP mécanique (Equipag), lors d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec les représentants des parties concernées par ce projet. Il s'agit de Cristel Galbrun, directrice de la stratégie au sein du partenariat Euromed pour la région d'Afrique, Arnaud Jaeger, pour Renault, Hamoud Tazerouti, PDG de la SNVI et Ahcene Haddad, DG du Fonds national d'investissement (FNI). De doit algérien, la nouvelle société en charge de l'aboutissement du projet sera dénommée «Renault Algérie production», ajoutera le président de la SGP Equipag, précisant qu'il s'agit d'une société par actions (SPA) dont 49% sont détenus par Renault, 34% par SNVI et 17% par le FNI. «Cette nouvelle société est prête à fonctionner et la feuille de route pour celle-ci a été revue ce matin (ndlr, dans la matinée d'hier) lors d'une séance de discussion avec le ministre algérien de l'Industrie», fera savoir pour sa part Arnaud Jeager. Ce dernier ne manquera pas d'exprimer sa joie de voir le projet d'installation d'une usine Renault en Algérie aboutir enfin, après un long processus de négociation. «Nous sommes parvenus à un accord équilibré avec les autorités algériennes qui, aujourd'hui, fait l'objet de notre fierté. L'Algérie est le 6e marché pour le constructeur Renault et nous nous engageons à travers l'usine qui sera créée sur le site de Oued Tlilet à respecter la qualité et notre clientèle», ajoutera le même intervenant, assurant qu'il n'y aurait point de différence entre les véhicules de la marque au losange qui seront produits en Algérie et ceux de la même marque qui proviennent d'ailleurs.
Le coût d'un milliard d'euros avancé est de l'intox De son côté, Cristel Galbrun a indiqué d'entrée dans sa prise de parole que le coût du projet d'installation d'une usine Renault en Algérie est estimé à 50 millions d'euros pour ce qui est de sa première phase consacrée uniquement à l'activité du montage. Cette première phase devrait arriver à terme à l'horizon 2014 avec la production du premier véhicule Renault sur le sol algérien attendu pour le mois de novembre de la même année. La seconde phase du projet nécessite quant à elle plusieurs centaines de millions d'euros, appuie la même intervenante, expliquant que la phase en question inclut les activités d'emboutissage, de tôlerie et de peinture. «Cette deuxième phase arrivera à terme à l'horizon 2019-2020 et sera couronnée par un volume de production de 75 000 véhicules annuellement», dira-t-elle. A propos du financement consacré au projet Renault, le président de la SGP Equipag précisera que le chiffre d'un milliard d'euros relayé par certains médias relève de l'intox. Rachid Dehimi mettra aussi l'accent sur l'intérêt accordé à la sous-traitance dans le cadre de la réalisation du projet Renault en Algérie. «Nous avons pendant une année sillonné le pays à la recherche de sous-traitants. Nous avons trouvé une cinquantaine pour le moment», a-t-il dit. Le même projet tout juste évoqué devra permettre la création de 500 postes d'emplois à son démarrage. Le personnel engagé pourra atteindre les 10 000 à long terme, indique-t-on.