Un groupe de travail a été installé pour élaborer les visions et proposer les applications pour la promotion de l'industrie nationale. Des rapports sur les situations financières de toutes les entreprises doivent été prêts avant la fin de l'année 2013. Des prérogatives seront données aux walis pour résoudre les difficultés que rencontrent les opérateurs économiques sur le terrain. Le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani, a présidé hier au Palais de la culture Malek-Haddad de Constantine une rencontre autour du produit industriel national. La rencontre qui a regroupé des acteurs économiques issus de 16 wilayas de l'Est a vu la participation de représentants du patronat, de l'usine Renault d'Algérie, ainsi que le patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Ce dernier a précisé lors de son intervention que cette rencontre s'inscrit dans le cadre des préparatifs d'une rencontre nationale et constitue un premier pas pour «rattraper les retards dans le domaine industriel et résoudre les problèmes économiques». Il ajoutera qu'«il faut relever le défi et compenser les lacunes en adoptant un véritable programme pour relancer l'économie nationale». Selon le patron de la centrale syndicale, «si le programme envisagé est lancé dans les 5 prochaines années, pas moins de 3 millions d'emplois seront créés». Quant au premier responsable du secteur de l'industrie, il fera un constat et un bilan des plus «négatifs». Il affirmera que la moyenne industrielle nationale est de 0% et 5% représentent la participation de l'industrie dans l'économie du pays. «Nous sommes appelés à relever ces taux pour au moins atteindre les 15% enregistrés durant les années 70», a-t-il indiqué en précisant que l'utilisation des capacités et des compétences nationales est de 50%. L'équation économique est très déséquilibrée et l'offre est en deçà de la demande. «Durant ces dernières années, les importations ont atteint 46 milliards de dollars, dont 14 milliards de marchandises destinées à l'industrie et 16 milliards pour les équipements industriels», a-t-il précisé en soulignant que «la situation économique en Algérie est catastrophique et ne reflète pas la véritable place du pays étant donné les capacités et les atouts dont nous disposons». Et d'ajouter : «Nous avons procédé pour cela à l'installation d'un groupe de travail qui se penchera sur l'élaboration des visions et des applications pour sortir de cette situation actuelle». D'ailleurs, son département avec l'aide des différents partenaires s'attellera à une restructuration des entreprises nationales et l'amélioration de leurs données. Des rapports sur les situations financières de toutes les entreprises doivent été prêtes avant la fin de l'année 2013. Relever la production,une urgence Concernant les problèmes que rencontrent les opérateurs économiques, des prérogatives seront données aux walis pour résoudre les difficultés dans la mesure du possible, sinon le gouvernement les prendra en charge dans un souci d'apporter plus d'efficacité pour la promotion de l'investissement à travers les différentes régions. «Il faut trouver des solutions pertinentes afin de relever la production», a-t-il indiqué à l'adresse des opérateurs économiques de l'Est, en leur proposant l'utilisation des nouvelles technologies. Chérif Rahmani comme ses prédécesseurs préconise la création de pôles industriels pour chaque région en fonction de ses capacités, le réaménagement des zones industrielles et la mise à niveau des PME. A cet effet, il dira que le budget alloué à cette mise à niveau des entreprises s'élève à 350 milliards DA, mais «ce budget est gelé car il n'y pas d'adhésion de la part des entreprises». Seules 800 entreprises y ont adhéré.