Le Washington Post a annoncé à son tour samedi avoir été la cible de pirates informatiques, que le quotidien de Washington soupçonne être chinois, rejoignant ainsi Twitter, le Wall Street Journal et le New York Times dans la liste des victimes d'intrusions. Le Washington Post a annoncé samedi en "Une" que l'attaque avait été détectée en 2011, ajoutant qu'aucun responsable du journal ne donnerait de précisions sur les circonstances, la durée ou l'origine apparente de l'attaque informatique. La porte-parole du journal, Kris Coratti, a indiqué que le Washington Post avait travaillé avec une société spécialisée dans la sécurité pour détecter, enquêter et résoudre la situation "rapidement" à la fin 2011. "Nous avons un certain nombre de mesures de sécurité en place pour nous protéger contre les attaques informatiques", dit-elle citée par le quotidien. Cette annonce intervient peu après que le New York Times et le Wall Street Journal ont fait savoir qu'ils avaient été piratés par des hackers chinois. Les deux journaux avaient estimé que le but de ce piratage était apparemment de contrôler la couverture des actualités chinoises par leurs journalistes. Le réseau social Twitter a également annoncé vendredi qu'environ 250.000 de ses utilisateurs avaient été victimes d'attaques informatiques similaires à celles portées contre des sociétés et des médias américains. "Cette attaque n'était pas le travail d'amateurs, et nous pensons qu'il ne s'agissait pas d'un incident isolé", a estimé le dirigeant de Twitter, basé en Californie (ouest des Etats-Unis). "Les assaillants étaient extrêmement sophistiqués, et nous pensons que d'autres entreprises et institutions ont été attaquées récemment de la même manière", a-t-il ajouté. Twitter avait invalidé les mots de passe des comptes potentiellement touchés et demandé aux utilisateurs d'en créer d'autres.