Abderrezak Bouhara est né en décembre 1934 à Collo. Il fait des études au collège moderne avant d'interrompre sa classe de terminale section math-élém du lycée d'Aumale à Constantine pour rejoindre l'Armée de libération nationale. De 1955 à 1977, il fait carrière dans l'armée comme officier de l'ALN (il fut commissaire politique puis chef du 39e bataillon sur les frontières est du pays) d'abord, puis à l'Indépendance, il rejoint l'ANP. Il poursuit sa formation à l'Ecole militaire de Homs en Syrie, d'où il sortira major de promotion. Il obtient une licence en sciences militaires de l'Académie de guerre du Caire et sera désigné comme premier officier de l'ANP chef d'état-major de la IIIe Région militaire à Béchar en 1964, attaché militaire aux ambassades de Paris (65) et de Moscou (68), entrecoupant cette période par le commandement de la brigade algérienne en mission sur le Canal de Suez lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Il occupe ensuite le poste d'ambassadeur à Hanoï pendant les bombardements américains sur cette ville et devient wali d'Alger en 1975. En 1977, il met fin à sa carrière militaire avec le grade de lieutenant-colonel. Nommé ministre de la Santé en 1979, il est reconduit à deux reprises (80 et 82) et occupera divers postes de dirigeant au sein du parti du FLN jusqu'au 7e congrès. En 2004, il est désigné par le chef de l'Etat membre du Conseil de la nation où il occupera le poste de vice-président. Le défunt a également écrit plusieurs ouvrages dont «Les Viviers de la Libération» paru en 2002 chez Casbah Editions, qui retrace le cheminement des évènements ultérieurs à la Seconde Guerre mondiale en passant par les massacres du 8 Mai 1945 et la Révolution du 1er Novembre 1954, et «Du djebel aux rizières» (éditions Anep, 2005).