Tenant avant tout à «transmettre à nouveau la sympathie et les condoléances non seulement du gouvernement mais de la population belge à l'égard des proches et des familles des victimes blessées ou tuées lors de l'attaque terroriste de Tiguentourine», le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes du Royaume de Belgique, Didier Reynders, a affirmé que l'Algérie et la Belgique partagent des idées «communes» sur la situation au Mali, en particulier la nécessité de privilégier le dialogue politique pour trouver une solution à la crise qui secoue ce pays. «Il y a un partage d'idées communes sur la situation au Mali», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Au-delà de l'effort sécuritaire, il a mis l'accent sur la nécessité d'instaurer un dialogue politique entre les parties maliennes, ainsi que le soutien de la communauté internationale aux populations locales «qui pourrait s'avérer efficace pour endiguer le terrorisme dans ce pays». La Belgique y contribue, a-t-il dit, et «l'Algérie a pris sa part déjà depuis un certain temps y compris en termes de formation». Au-delà de l'effort sécuritaire, «c'est l'effort du dialogue politique entre les forces du sud et du nord du Mali» qu'il faut, selon lui, encourager car dans cette lutte contre le terrorisme, le dialogue reste «la solution la plus efficace». Le responsable qui est revenu sur l'attaque de Tiguentourine n'a pas omis de «saluer les choix stratégiques qui ont été réalisés par l'Algérie à l'occasion de cet attentat». «L'Algérie a malheureusement vécu une très longue période de terrorisme sur son propre territoire et dès lors, elle connaît bien ce genre de situation», a-t-il argué avant de préciser qu'il aura l'occasion «d'échanger et de renforcer les collaborations en matière de sécurité à l'avenir». Pas seulement sur le plan bilatéral «mais aussi avec l'Union européenne», ajoute-t-il. Lors de la même conférence, les deux chefs de la diplomatie ont justement évoqué la coopération entre les deux pays dans le domaine de la lutte antiterroriste. M. Medelci a indiqué qu'il a eu des consultations avec le vice-Premier ministre belge, tout en affirmant que les deux parties convergent sur l'évaluation de la situation dans les pays du Maghreb, lesquels sont dans une «phase de transition». Medelci et Reynders ont également échangé leurs points de vue sur la situation en Syrie, soulignant que «l'Algérie et la Belgique portent espoir d'une solution politique dans ce pays». A une question sur le Sahara occidental, Medelci a précisé que le sujet «n'a pas été occulté» (lors de ses entretiens avec le vice-Premier ministre belge), estimant ainsi que cette question est «importante» et concerne l'ensemble de la communauté internationale. «Je saisis cette occasion pour mentionner que l'agenda est resté le même pour cette question, laquelle est entre les mains des Nations unies», a-t-il dit, soulignant que l'Union africaine a pris une résolution, lors de son dernier sommet, pour rappeler que «la solution d'un référendum à l'autodétermination est la seule capable de faire avancer ce dossier, et ce, quelles que soient les contingences et les conjonctures».