La Belgique plaide pour un dialogue politique entre les "forces" du nord et celles du sud du Mali, où une intervention militaire est en cours, a déclaré mardi à Alger le ministre belge des Affaires étrangères. "Il y a un partage d'idées communes (avec l'Algérie) sur la situation au Mali. Au delà de l'effort sécuritaire, c'est l'éffort de dialogue politique. Il faut une reprise du dialogue entre les forces du sud et du nord du Mali", a dit Didier Reynders lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Mourad Medelci. "Dans la lutte contre le terrorisme, la solution la plus efficace n'est pas seulement sécuritaire mais c'est le soutien de la population et un projet de développement d'un Etat qui peut faire reculer le terrorisme. On va y travailler ensemble avec la communauté internationale", a-t-il ajouté. Le ministre belge a dit également espérer que "la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), prendra le relais le plus rapidement des opérations" en cours au Mali. Le chef de la Misma, le général nigérian Shehu Abdulkadir, avait estimé le 30 janvier à Tombouctou (Mali) qu'avec un pont aérien, le déploiement des troupes africaines dans le pays pourrait être achevé en deux semaines. Au total, près de 8.000 soldats africains sont attendus au Mali pour épauler les forces maliennes et prendre le relais de l'armée française, mais ils n'arrivent qu'au compte-gouttes, leur déploiement étant ralenti par des problèmes de financement et de logistique. Il y a un "effort particulier à réaliser en matière de sécurité au Mali. La Belgique y contribue et souhaite et y contribuer à l'avenir au delà de l'opération Serval dans le cadre des opérations européennes", a encore indiqué M. Reynders. Une quarantaine de militaires belges sont partis fin janvier au Mali, où ils sont chargés des deux hélicoptères d'évacuation sanitaire mis à la disposition de l'opération Serval par la Belgique.