Tôt dans la journée d'hier, une centaine de villageois d'Iguersafen, dans la commune de Bouzguène, à plus de 60 km vers le sud-est de Tizi Ouzou, sont sortis dans la rue pour exprimer leur colère. Ils sont excédés, selon une source locale, par le refus des services de Sonelgaz «d'étendre le réseau électrique vers les habitations éparses du village qui sont au nombre de 143 foyers». Pour se faire entendre, et dans l'optique de sensibiliser les autorités locales, ils ont décidé de passer la vitesse supérieure en fermant ces deux institutions sises au chef-lieu communal. Les deux structures administratives sont interdites d'accès aux citoyens et leurs portes ont été cadenassées. Ces 143 foyers sont toujours dépourvus d'électricité. Les propriétaires, las d'attendre, ont dénoncé les promesses qui ne sont jamais concrétisées par les élus locaux et d'autres responsables. Un autre problème épineux et délicat à la fois a été soulevé par les villageois d'Iguersafen. Ces derniers n'ont pas caché leur colère après que le CEM du village eut été rebaptisé. Cette décision, toujours selon notre source, a été prise «unilatéralement par l'Organisation des moudjahidine». Il est à rappeler que la localité de Bouzguene n'en est pas à son premier mouvement de protestation. L'année dernière, la région a été émaillée de plusieurs mouvements du genre. Plusieurs comités de village sont montés au créneau pour réclamer leur part du développement.