Une cérémonie en hommage au défunt Abderrezak Bouhara, membre du comité central du FLN et membre du conseil de la nation, décédé dimanche à l'age de 79 ans, suite à une crise cardiaque a été organisée samedi à Alger par la mouhafadha du parti du Front de libération nationale (FLN) d'Hussein-Dey. Lors de cette cérémonie qui s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités historiques et nationales, de militants, de compagnons du défunt ainsi que de membres de sa famille, le mouhafadh du FLN d'Hussein-Dey, M. Lyes Saadi a énuméré les qualités dont a fait preuve le défunt tout au long de son parcours politique et militant. Il a affirmé que le défunt étaient parmi "les rares hommes qui ont influé sur les différentes générations", estimant que l'Algérie a perdu en lui, un symbole et un dirigeant chevronné qui a consacré toute sa vie à la lutte et à l'édification d'une Algérie qui consacre les principes et les valeurs du premier novembre". Bouhara "était un honnête homme" et il est mort ainsi. Il restera "un modèle pour ceux qui croient que l'Algérie est forte de ses hommes et ses femmes", a-t-il dit. D'autres intervenants se sont succédés en vue d'apporter leurs témoignages notamment les amis du défunt, ses compagnons d'armes et des militants politiques dont Salah Goudjil qui a lancé un appel à l'assistance dont les membres du comité central du FLN, pour élire Bouhara, secrétaire général d'honneur du FLN lors de la prochaine session du comité, et ce en hommage à sa mémoire. Cet appel se veut un geste "en vue de montrer le véritable visage" du parti, de permettre le retour de la confiance chez les militants et consacrer le FLN comme première force politique du pays, a-t-il expliqué. Salah Belakbi a pour sa part qualifié le défunt de "grand homme", soulignant que l'Algérie avait perdu en lui un symbole de la lutte nationale et un modèle de la révolution. Mohamed Boukhalfa, ami du défunt a estimé que Bouhara était "imperturbable et représentait un symbole du nationalisme et un modèle d'abnégation et d'humilité". Abdelkrim Abada, l'un des dirigeants du FLN, a rappelé que le défunt "était un exemple du nationalisme et de la lutte et jouissait d'une grande culture générale". "En dépit des divergences de nos vues dans le passé, Bouhara était un patriote honnête, intègre et modeste", a-t-il ajouté. Les différents témoignages apportés ont tous mis l'accent sur la contribution historique, diplomatique, politique et militaire de Abderrezak Bouhara, au cours des différents postes ministériels, diplomatiques et politiques qu'il a eu à occuper, qui lui ont permis de gagner en crédibilité et qui lui ont valu le respect des militants du FLN et celui de l'opinion publique. La cérémonie a vu la projection d'un film sur le parcours du défunt, ainsi que la remise d'une attestation d'honneur à sa fille et à son petit-fils, en hommage à sa mémoire. Juste avant son décès, Bouhara figurait parmi les personnes pressenties pour occuper le poste de secrétaire général du FLN.