La téléphonie mobile devrait atteindre la barre des 4 milliards de clients en 2018, soit la moitié de la population mondiale, selon une étude de l'association GSMA publiée lors du congrès mondial du secteur, à Barcelone, en Espagne. Le secteur, qui pèse 1.000 milliards de dollars (environ 750 milliards d'euros), compte déjà 3,2 milliards d'abonnés, estime GSMA, qui regroupe 750 opérateurs de téléphonie mobile. Il y en aura 700 millions de plus d'ici à 2017, et la barre des 4 milliards d'abonnés sera atteinte en 2018, selon la même source. Le chiffre d'affaires global des opérateurs de téléphonie mobile représente 1.000 milliards de dollars, soit 1,4% du PIB mondial, souligne l'étude. Le gros de la croissance du secteur provient de la région Asie Pacifique, où les opérateurs devraient voir leur chiffre d'affaires de 4% par an en moyenne jusqu'en 2017, soit une croissance totale de 23%, pour atteindre 430 milliards de dollars contre 350 milliards aujourd'hui. Mais le continent qui enregistre le bond le plus important est l'Afrique, où le chiffre d'affaires des opérateurs devrait grimper de 25% entre 2012 et 2017, pour s'établir à 70 milliards de dollars. Au niveau global, la progression du secteur devrait toutefois ralentir à 2,3% par an, contre 4% par an entre 2008 et 2012. "L'une des raisons de ce ralentissement est le déclin du chiffre d'affaires en Europe", note l'étude, qui attribue cette baisse à la forte régulation des prix du secteur et à l'impact de la crise économique. Le chiffre d'affaires des opérateurs a reculé sur le Vieux continent de 248 milliards de dollars en 2008 à 216 milliards de dollars en 2012. "Le marché des opérateurs mobiles en Europe devrait reculer encore de 2% par an d'ici à 2017, en raison de la concurrence et de la réglementation. Cette tendance, rapprochée à la croissance du trafic, montre que les clients utilisent plus les services de téléphonie mobile tout en dépensant moins", souligne le rapport. Mais l'arrivée des réseaux mobiles de quatrième génération (4G) qui promettent les mêmes vitesses de téléchargement que l'internet fixe à haut débit, pourraient redonner du souffle aux revenus des opérateurs, estime l'étude, prenant pour exemple de l'échelle de prix pratiquée en Amérique du Nord, en Scandinavie, en Corée du Sud et au Japon.