Manuel Amoros, le sélectionneur du Bénin, déplore que son équipe soit restée inactive depuis juin, faute de moyens. Les Ecureuils n'ont pas disputé la moindre rencontre de préparation depuis plus de deux ans. Une situation qui désespère Manuel Amoros (51 ans), le sélectionneur en poste depuis le début de l'année 2012. Dernier match en date ? Le 17 juin dernier contre l'Ethiopie (1-1), qualificatif pour la CAN 2013. «J'ai adressé quelques jours plus tard au président de la Fédération [Anjorin Moucharafou, NDLR] une feuille de route, où j'indiquais que je souhaitais que le Bénin joue des matches amicaux pour les dates Fifa suivantes (15 août, 7-10 septembre, 11-16 octobre, 14 novembre et 6 février). À chaque fois, on me disait que ça allait se faire. Puis on me disait que ce n'était pas possible, faute de moyens. J'aurais préféré qu'on m'explique dès le départ qu'il n'y avait pas l'argent suffisant pour que l'équipe joue des matches amicaux», explique à Jeune Afrique l'ancien défenseur de Monaco, Marseille, Lyon et de l'équipe de France (82 sélections). Ex-sélectionneur du Koweït des moins de 20 ans et coordinateur des Comores, Amoros regrette cette impréparation chronique à un mois d'un déplacement en Algérie, le 26 mars. «Je ne pense pas que l'on viendra me reprocher une éventuelle défaite», ironise Amoros. Anjorin Moucharafou, agacé par l'élimination des Ecureuils de la CAN par l'Ethiopie, aurait même, selon nos informations, songé à changer de sélectionneur, alors que le Bénin est en tête de son groupe qualificatif pour la Coupe du Monde avec quatre points, devant l'Algérie, le Mali et le Rwanda. «On ne fait pas tout ce qui est nécessaire pour mettre l'équipe dans de bonnes dispositions, mais c'est derrière nous, balaie Amoros. On a des ambitions, et on va essayer de bien préparer, j'espère dans le sud de la France, ce match en Algérie.»