La direction de la prestigieuse université américaine de Harvard a scruté à leur insu les boîtes de courriels de 16 doyens afin de trouver qui a divulgué des informations à la presse sur une vaste tricherie aux examens mise au jour en août, ont assuré lundi les quotidiens New York Time et Boston Globe. Quelque 70 étudiants ont été temporairement exclus début février et une trentaine d'autres font l'objet d'un sursis. La réputation de Harvard a été entachée par la révélation de ce scandale par les médias américains. Au total, 125 étudiants avaient été accusés d'avoir participé à cette fraude massive selon la direction de cette université située près de Boston, dans l'Etat du Massachusetts (nord-est). Ils se seraient aidés mutuellement en communiquant ou en copiant les uns sur les autres lors d'un examen final. La plupart des doyens concernés n'avaient pas été avertis que la direction avait fouillé leur boîte d'emails, jusqu'à ce que le Boston Globe ne le leur révèle en les interrogeant ces derniers jours, selon les deux quotidiens. "J'ai été choqué et consterné", déplore Charles Ogletree, professeur de droit à Harvard, dans le New York Times avant d'ajouter: "J'espère que la direction pourra nous expliquer comment de telles choses peuvent se produire."