Et la série marathonienne continue pour l'USM Alger ! A peine sortis d'une double confrontation usante face à leurs voisins harrachis livrée en l'espace de quatre jours, en coupe d'Algérie puis en championnat, les Rouge et Noir doivent de nouveau retourner sur le rectangle vert. Cette fois, c'est une échéance internationale qui attend aujourd'hui à Bologhine les hommes de Rolland Courbis pour le compte de la demi-finale aller de la coupe arabe des clubs face aux égyptiens d'Al Ismaïly. Faciles vainqueurs lors du tour précédent devant les modestes jordaniens d'Al Buqaâ, les usmistes auront fort à faire devant un adversaire qui a certes validé difficilement son billet pour le dernier carré de la compétition en n'éliminant le CR Belouizdad qu'aux tirs au but, mais qui reste une valeur sûre à l'échelle régionale. En plus, l'USMA garde un très mauvais souvenir de cette équipe égyptienne qu'elle a déjà eu à affronter en huitièmes de finale de la défunte Ligue des champions arabe il y a près de cinq ans, sur ce même terrain de Bologhine. Nous sommes exactement le 26 décembre de l'année 2008 lorsque, menée par un certain Issaad Bourahli, l'USM Alger a subi l'une des défaites les plus humiliantes dans son antre de Saint-Eugène en étant balayée par les Darawiche sur le score de quatre buts à un. A l'époque les gars de Soustara étaient dans l'obligation de remonter un handicap de deux buts puisqu'au match aller disputé en Egypte, l'équipe drivée alors par l'argentin Oscar Fullone avait perdu sur le score de trois buts à un. Finalement, ils étaient tombés sur plus forts, même si l'expulsion peu avant la mi-temps de Mohamed Amine Zemmamouche (seul rescapé de ce naufrage avec son coéquipier Naceredine Khoualed), a constitué le tournant du match au moment où le score était de parité un but partout. Une aubaine donc pour l'USMA de laver l'affront face aux Darawiche qui ont tout de même conservé depuis quelques-uns de leurs cadres à l'image de Mohammed Sobhi, Mohamed Abdelaziz, Mohamed Homes et autre Omar Djamal. Courbis craint la fatigue Engagés sur les quatre tableaux (championnat, coupe d'Algérie, coupe de l'UAFA et coupe de la CAF), l'USM Alger fait de cette lucrative coupe arabe des clubs un objectif non négligeable. N'ayant jamais remporté un titre international dans leur histoire, les Rouge et noir comptent garnir leur palmarès par un autre trophée qui leur ouvrira l'appétit pour les prochaines échéances régionales et continentales auxquelles le club est appelé à faire face. Cela dit, à l'USMA on redoute un excès de fatigue né de l'accumulation des rencontres. Il faut dire que ce rendez-vous arabe s'inscrit dans un long parcours marathonien à raison de deux matches par semaine que l'USMA livre depuis presque un mois. Et ce n'est pas tout puisque le club s'apprête à entrer en lice en coupe de la CAF ce dimanche face à l'équipe camerounaise Panthéré du Ndé. De quoi donner des nuits blanches à Rolland Courbis qui n'a pas manqué à la veille du match face à Al-Ismaily de se plaindre du calendrier démentiel auquel son équipe est soumise. «On n'a même pas eu le temps de souffler et préparer comme il se doit ce match. Par contre, notre adversaire bénéficie d'une meilleure préparation que nous. Il est ici à Alger depuis vendredi déjà. J'imagine que les égyptiens se sont bien reposés et ont travaillé tranquillement. En plus, ils ont pu suivre notre match face à l'USMH à la télé. Mais ce n'est pas une excuse pour nous. Notre équipe fera de son mieux pour bien négocier cette manche aller afin d'aborder le match retour en Egypte avec beaucoup de sérénité. Ça va être dur pour les deux équipes, car soyez certains que les Egyptiens vont souffrir à Bologhine», dira Courbis qui, décidément, a du pain sur la planche. Mais gageons que le marseillais trouvera les mots justes pour galvaniser ses joueurs et défendre dignement les couleurs du club et du pays.