Le coach du RCArba fait le point sur son équipe alors qu'une accession historique pointe à l'horizon pour le club de la Mitidja. Le Temps d'Algérie : A six journées de la fin, peut-on dire que vous êtes virtuellement en Ligue 1 ? Samir Boudjaârane : En fait, c'est vrai que tant qu'il reste des matches à jouer on ne doit pas crier victoire trop tôt. Seulement au vu de notre parcours et du fait que nous avons quand même pris une avance confortable sur le quatrième du classement, car c'est par rapport au quatrième qu'il faut compter, je dirai que nous avons un pied en Ligue 1. Il nous faudrait encore deux victoires pour assurer notre montée parmi l'élite. Une accession qui serait historique pour le RCArba ? Absolument car ça serait la première fois dans l'histoire du club que l'Arba joue dans la cour des grands. Et en plus ça sera la quatrième accession consécutive du club. Une juste consécration en somme qui récompense le travail de tout un groupe et des dirigeants de ce club avec à leur tête Adléne Djaâdi qui est le maître d'œuvre de cette métamorphose. Sincèrement aviez-vous, au tout début, pensé à l'accession en Ligue 1? Pour être honnête avec vous non car notre objectif premier était de jouer le maintien en Ligue 2 professionnelle. Après quelques matches on a senti qu'il y avait quand même un coup à tenter. Et comme l'appétit vient en mangeant à la fin de la phase aller nous avons révisé notre objectif et on s'est dit maintenant on va jouer l'accession. Ce qui n'est pas facile du tout compte tenu de la forte concurrence? Oui, surtout avec les clubs qui venaient de la Ligue 1 comme l'USMAnnaba, l'ASKhroub ou le MCSaida et d'autres qui avaient une grande expérience de ce niveau comme l'USMBlida ou l'ASMO. Devant ces clubs-là on avait l'air de figurants. Après il y a eu le travail et la stabilité qui ont fait la différence dans un championnat qui, je vous l'assure, n'est pas facile du tout. Cela a dû être encore plus compliqué pour vous de jouer tous vos matches hors de vos bases ? Je ne sais pas si c'était un handicap, mais ça nous a quand même pas mal réussi. Cela dit, le fait de ne pas avoir de stade nous gêne, surtout que nous n'avons pas où nous entraîner. Et comment faites-vous ? Nous sommes comme des nomades, chaque fois on s'entraîne sur un terrain qu'on veut bien mettre à notre disposition. Pour l'équipe seniors on arrive plus ou moins à se débrouiller. Mais le plus problématique c'est pour nos jeunes catégories qui ne trouvent pas de stades pour s'entraîner. Et comme faites-vous pour vos jeunes ? On fait comme on peut. quelquefois ils s'entraînent sur des terrains vagues. On n'a pas le choix. Et le stade de l'Arba, quand sera-t-il prêt ? En tout cas je ne pense pas que ce sera pour la prochaine saison concernant les tribunes car il reste encore beaucoup à faire à ce niveau-là. Pour ce qui est du terrain en tartan, il sera en principe opérationnel au mois de juin, ce qui nous permettra déjà de nous entraîner mais pour le reste je ne saurai vous dire. Et vous serez encore à l'Arba la saison prochaine ? La question n'est pas encore d'actualité car il faut qu'on achève la saison en réalisant nos objectifs : en premier lieu l'accession et une fois que cet objectif sera assuré pourquoi pas jouer le titre de champion de la Ligue 2 dans la dernière ligne droite comme cerise sur le gâteau. Pour cela vous avez un sacré concurrent qui est aussi la révélation de ce championnat, en l'occurrence le CRBAïn Fekroun ? Le CRBAïn Fekroun est une bonne équipe qui mérite amplement sa place actuelle. C'est une équipe qui, contrairement à la nôtre, est composée de plusieurs joueurs chevronnés. Les dirigeants de ce club ont fait un recrutement judicieux pour jouer l'accession et ils ont réussi. Propos recueillis