Près d'une année après l'enlèvement des sept Algériens du consulat d'Algérie à Gao, au nord-est du Mali, par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), le ministère des Affaires étrangères poursuit ses efforts pour préserver la vie des trois Algériens encore détenus. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué hier à Alger que «nos pensées vont vers nos frères, otages de groupes terroristes, qui vivent avec un courage qui n'a d'égal que leur amour envers la patrie. Nous leur exprimons toute notre solidarité et assurons leurs familles ainsi que la grande famille des Affaires étrangères et le peuple algérien que tout est mis en œuvre par le gouvernement algérien pour leur retour sains et saufs». En marge de l'inauguration de l'exposition dédiée aux «Cinquante ans de diplomatie algérienne : mémoire et réalisations», qui se poursuivra jusqu'au 23 mars au Palais des expositions des Pins-Maritimes, M. Medelci s'est limité à déclarer à la presse que les efforts sont poursuivis pour préserver leurs vies, sans donner plus de détails. Depuis leur enlèvement, les trois Algériens otages dans le nord Mali avaient lancé, dans une vidéo diffusée en janvier dernier, un appel au président de la République et au gouvernement pour leur libération. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, avait réagi à cette vidéo en affirmant que l'Etat algérien est «pleinement» mobilisé pour libérer ses diplomates enlevés à Gao. Il avait parlé de la poursuite des contacts avec différents interlocuteurs via différents canaux. Pour rappel, sur les sept otages, trois ont été libérés en juillet dernier alors qu'en septembre, le Mujao avait annoncé l'exécution d'un des otages, en l'occurrence le vice-consul algérien, Taher Touati, après un ultimatum de huit jours donné au gouvernement algérien pour libérer des terroristes d'Aqmi. Cependant, les autorités algériennes n'ont pas confirmé son exécution. Par ailleurs, M. Medelci a rendu hommage aux différentes générations de diplomates qui ont écrit les pages glorieuses de la diplomatie algérienne. La diplomatie algérienne a toujours «été exemplaire et sa contribution était cruciale dans l'effort de notre peuple pour le recouvrement de sa souveraineté nationale», a-t-il relevé, ajoutant qu'elle a poursuivi, dès les premières années de l'Indépendance, son action «en apportant un appui indéfectible et continu au droit à l'autodétermination des peuples sous domination coloniale». Dans le contexte international actuel, de plus en plus «complexe et porteur de risques majeurs», la diplomatie algérienne inscrit parmi ses priorités «la lutte contre le terrorisme international et le crime transnational organisé».