Le Temps d'Algérie : De combien d'habitants est composée la commune de Bordj Badji Mokhtar ? Selsli Inguda : La population de Bordj Badji Mokhtar est, selon le dernier recensement de la population, d'à peu près 20 000 habitants.
Quel est le taux de chômage dans la commune que vous gérez ? Le taux de chômage ici est de 98%. Il est donc très élevé et les chances de trouver du travail dans cette commune sont très minimes en l'absence de nombre suffisant de sociétés et autres entreprises. Les jeunes vivent en majorité du pré-emploi et d'autres mesures sociales, sans plus.
La fermeture des frontières avec le Mali a-t-elle aggravé ce fléau ? Oui, bien sûr. La fermeture des frontières a aggravé le chômage dans notre commune. Les gens faisaient du commerce et échangeaient de la marchandise avec les pays voisins, dont le Mali. Mais avec la fermeture des frontières, tout cela a disparu et le chômage se ressent de façon plus pesante.
Qu'échangeaient-ils comme marchandises ? Ils troquaient diverses marchandises, dont du thé, du cacao et des dattes. Ce commerce se faisait avec le Mali et le Niger, essentiellement. La fermeture des frontières a aggravé la situation. Je reçois les gens deux fois par semaine et leurs principales préoccupations sont le chômage et le problème de logement.
Quels sont les projets retenus pour la commune de Bordj Badji Mokhtar ? Il existe plusieurs projets pour notre commune, dont la réalisation d'un stade de football, une piscine et un deuxième lycée. Les travaux de réalisation sont en cours.
Quel message voudriez-vous adresser aux pouvoirs publics ? Nous sommes une vitrine du pays parce que nous sommes une commune frontalière. Il faut un programme spécial de développement. Vous savez, il y a 800 kilomètres du siège de notre commune jusqu'au chef-lieu de wilaya d'Adrar, dont relève cette APC. Il nous faut une route praticable. Le citoyen demande un projet de développement spécial pour sa région.