L'insécuritE à Boumerdès inquiète de plus en plus les citoyens. Ils se remémorent le climat des années noires chaque fois qu'un attentat est commis ou qu'une bombe explose. La peur s'installe. Ce sentiment était nourri par la multiplication, par le passé, d'explosions de bombes artisanales déposées par les acolytes de Droukdel sur les hauteurs des localités de la wilaya, particulièrement dans le versant sud-est. Depuis le début de l'année, trois victimes ont été enregistrées suite à la déflagration d'engins explosifs dissimulés sous terre par des terroristes de l'ex-GSPC. La dernière victime à être enregistrée est celle d'Ammal, la semaine dernière. Il s'agit d'un berger qui faisait paître son troupeau, lorsqu'il a sauté sur une bombe artisanale enfouie sous terre. Après avoir été évacué vers l'EPH de Thénia, il a été amputé d'une jambe. Un mois auparavant, une femme a été grièvement blessée dans l'explosion d'un engin mortel au village Béni Daoud, dans la commune de Thénia, alors qu'elle se dirigeait vers un champ d'oliviers pour cueillir des olives. Au mois de janvier dernier, une autre femme avait été blessée, également, dans l'explosion d'une bombe artisanale alors qu'elle rentrait d'un champ, sur les hauteurs du village Béni Salah, dans la localité précitée. Ce sont tous des civils, victimes collatérales car, ces engins de la mort, posés par les éléments de la sinistre organisation terroriste de l'ex-GSPC, ainsi que ses sériates locales, étaient destinés aux forces de sécurité. Ils les ont placés au niveau de sentiers menant aux maquis afin de stopper l'avancée des troupes de l'armée, notamment lors des différentes opérations militaires dans ces régions qui continuent d'abriter les sbires de Droukdel, semant la terreur et la peur parmi la population locale. Durant la saison oléicole de 2011, une femme avait trouvé la mort et une autre a été grièvement touchée par l'explosion d'une bombe artisanale sur un chemin menant à un champ d'oliviers à Tizi n'Ali n'Slimane dans la commune de Bordj Ménaïel.