Qui arrêtera le Mouloudia au stade 5-Juillet ? La question restera plus que jamais posée jusqu'au 1er mai prochain, date de la grande finale, et ce après les deux spectaculaires prestations des vert et rouge en quart de finale face au CSC et en demi-finale face à l'ESS. Une fois de plus, les gars de Djamel Menad ont été flamboyants dans leur petit jardin et devant cet incroyable public qui a vraiment bien joué son rôle de douzième homme dans ce match. Une communion hors du commun entre les camarades de Hocine Metref et ces supporters en délire, à tel point qu'à plusieurs reprises on a vu des joueurs se tourner vers leur public pour lui demander de donner de la voix lorsque celui-ci reprenait son souffle et que l'équipe traversait un trou d'air devant une solide équipe sétifienne. Le spectacle était donc sur le terrain mais aussi dans les gradins puisqu'il ne fallait sous aucun prétexte rater ce petit quart d'heure d'après match où tous les joueurs mouloudéens sans exception sont allés face au virage sud jubiler et danser sous les chants des «Verde Leone», les plus exubérants et imaginatifs supporters du vieux club algérois. La fête était grandiose parce que les Bouguèche, Chaouchi et consorts n'ont pas déçu, bien au contraire en offrant le meilleur scénario possible à leurs fans qui juraient à tous ceux qui étaient encore dubitatifs que c'est la Coupe qui veut le Mouloudia cette année, beaucoup plus que le Mouloudia désire le trophée. Un raisonnement un tantinet paranormal et qui trouvait presque son explication dans ce premier ballon à effet parabolique bizarre que Bouguèche se fit un plaisir de transformer en but après seulement sept minutes de jeu, ce pénalty converti improblement par Djallit ou encore cette reprise venue d'ailleurs de Besseghier qui plia pratiquement le match avant l'heure. Bref, tout concordait pour que ce Mouloudia applique encore une fois cette fameuse règle de trois, tout comme cela avait été le cas lors des deux dernières sorties au 5-Juillet des camarades de Baabouche. Et on ne peut pas dire que la performance de ce vendredi était dérisoire, loin de là puisque le client était en l'occurrence le leader actuel du championnat détenteur du doublé la saison dernière et déterminé à rééditer sa prouesse. C'était sans compter sur la hargne des Mouloudéens qui ont vite réglé la question comme le souhaitaient les membres du staff technique et comme nous l'a souligné Farid Zemiti, le coach adjoint du MCA : «Heureusement que nous avons marqué très tôt dans le match et que nous avons pris de l'avance au score avant la mi-temps, car il est vrai qu'après, en deuxième période, on a eu des moments de flottement notamment en défense. L'essentiel nous l'avons fait, à savoir la qualification pour ce merveilleux public qui nous a soutenus. Je vous assure que quand on les entendait chanter tous ensemble ça donnait la chair de poule. C'était impressionnant et c'est normal que dans une telle atmosphère un joueur se donne à fond. «La conversion de l'ex-défenseur husseindéen était logique, réaliste et annonciatrice de petites retouches dans la perspective de la finale même si l'heure était encore à la fête, qui a forcé les habitants de la capitale à passer une nuit blanche… en vert et rouge.