Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) organise ce matin à l'hôtel El Aurassi une assemblée générale extraordinaire. A l'ordre du jour figure le vote d'une motion de soutien à un candidat à l'élection présidentielle d'avril. Selon toute vraisemblance, ce serait le président Abdelaziz Bouteflika qui bénéficierait du soutien du FCE. Le Président n'a pas encore annoncé sa candidature à cette élection pour briguer un troisième mandat. Ce n'est pas la première fois que le FCE prend l'initiative de soutenir Bouteflika. Le même scénario a déjà été vécu en 2004. L'assemblée générale du FCE avait rassemblé 60 membres qui avaient exprimé leur avis sur la question à travers des votes secrets. 34 voix avaient été exprimées en faveur de la motion de soutien à Abdelaziz Bouteflika, alors que 22 membres ont voté pour une position neutre du forum, tandis que 4 voix étaient annulées pour non-conformité. Les questions posées à l'époque étaient les suivantes : «Etes-vous pour une position de neutralité du forum ? Etes-vous pour un soutien d'un candidat ? Etes-vous pour une motion de soutien à Bouteflika ?» Il n'est pas exclu que la même procédure soit suivie lors du vote de demain, même si nos sources n'ont pas confirmé explicitement cette information. L'ordre du jour de l'AG a été mis au point mercredi dernier lors d'une réunion du conseil exécutif de l'organisation qui procédera aussi à un examen de la situation économique de l'Algérie. Les membres du FCE, à leur tête le président, Réda Hamiani, soutiennent que la poursuite de la croissance de l'économie passe par la réhabilitation de l'entreprise nationale, lieu de création de richesse et d'emplois, qui doit être placée au centre de toute politique économique. L'assainissement de l'environnement économique et la lutte contre la concurrence déloyale ainsi que la mise à niveau des entreprises sont d'autres credos du forum. C'est sur ces questions que sera attendu le futur président de la République. Le FCE pense que l'environnement de l'entreprise doit être assaini afin d'être capable de faire face à la concurrence des produits importés. Cette position a été réaffirmée récemment à l'occasion de l'annonce de l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange. Les questions du foncier et de la fiscalité sont jugées comme des entraves majeures à la compétitivité des entreprises.