Le délai de dédouanement des marchandises au niveau des ports algériens ne pourra plus dépasser les huit (8) jours dès la semaine prochaine à la faveur d'une nouvelle instruction du Directeur général des Douanes, M. Mohamed Abdou Bouderbala, a-t-on appris mercredi. "La mesure existait dans la législation mais elle a été perdue de vue: pas plus de 8 jours pour dédouaner une marchandise (…) soit on explique à l'opérateur le motif du rejet, le cas échéant, soit on libère la marchandise", a déclaré M. Bouderbala à l'APS en marge de la 6ème conférence nationale des cadres des Douanes, ouverte mardi à Alger. "Dès la semaine prochaine, l'administration des Douanes sera tenue de réagir dans les 8 jours qui suivent l'arrivée de la marchandise quelle que soit sa nature", a-t-il affirmé. En cas d'hésitations sur une marchandise, les Douanes mettaient parfois un mois pour trancher, une lenteur très coûteuse pour les opérateurs. "Dorénavant, s'il n'y a pas règlement définitif de la marchandise dans 8 jours au maximum, elle est systématiquement libérée", a assuré le premier responsable des Douanes algériennes. Selon la Banque mondiale, le délai moyen d'attente des marchandises dans les ports du pays s'élève à 17 jours, dont 4 à 5 jours seulement incombent aux Douanes, le reste résultant d'autres types de contrôle comme celui des inspecteurs du Commerce ou des services phytosanitaires. "Nous souhaitons que le délai de dédouanement en Algérie soit compté dans le futur en heures et non pas en jours, d'ailleurs nous n'avons plus le choix: c'est une exigence internationale et une condition incontournable si nous voulons promouvoir l'investissement et attirer les IDE", a dit M. Bouderbala. Il a assuré que la modernisation de l'administration douanière, entamée en 2007, ainsi que les facilitations introduites sur les procédures douanières devraient contribuer à réponde à cette exigence. La conférence nationale des cadres des Douanes est organisée cette année sous le thème de "la facilitation douanière au service de la promotion des échanges commerciaux".