L'Allemagne est aux portes d'une finale historique en Ligue des champions, avec la perspective d'y placer Dortmund (vainqueur du Real Madrid 4-1 en demi-finale aller) et le Bayern Munich (qui a giflé 4-0 Barcelone), s'il n'y a pas de renversements hallucinants au retour mardi et mercredi. Le Real, grâce à son petit but à l'extérieur de Cristiano Ronaldo dans la Ruhr, est celui des deux clubs espagnols qui présente la meilleure part d'espoir avant sa demie retour mardi à Santiago Bernabeu. Il suffirait aux hommes de José Mourinho d'inscrire un 3-0 à la maison pour aller à Wembley le 25 mai au bénéfice de ce but à l'extérieur. Les historiens des Coupes européennes savent que le club espagnol a déjà vécu des soirées folles comme celle-là. La dernière en date était contre un autre Borussia, Mönchengladbach. C'était lors de la Coupe de l'UEFA 1985-86. En huitièmes de finale, le Real de Luis Molowny avait encaissé un fracassant 5-1 en terres allemandes. Mais deux doublés, l'un signé Valdano l'autre Santillana, avaient permis aux Madrilènes d'effacer cette déconvenue (4-0). Et les "Merengue" avaient remporté cette année là la compétition. Mais il y a un gros hic pour le Real. Son meilleur joueur, Cristiano Ronaldo, actuellement en tête du classement des buteurs de la saison en C1 (12 buts), était blessé à la cuisse gauche depuis la demie aller en Allemagne. Il s'entraînait depuis en solitaire et n'a pas pris part au dernier match du Real en Liga, samedi contre l'Atletico Madrid (victoire 2-1). "CR7" est apparu s'entraînant normalement avec ses partenaires lundi lors des 15 minutes de la séance ouverte à la presse. Mais quel est véritablement son état de forme ? Est-il rétabli à 100% ? Yeux braqués sur Messi Les questions qui entourent Ronaldo au Real sont pratiquement les mêmes que celles autour de Lionel Messi au Barça. L'état de forme du quadruple Ballon d'Or préoccupe les supporters de Barcelone où qu'ils soient dans le monde depuis ses pépins physiques (cuisse gauche également) en quart de finale aller contre le PSG. En quart retour, il avait joué sur une jambe à son entrée en jeu et cela avait suffi à éliminer les Parisiens. Mais en demie aller en Bavière, son fantôme sur le terrain avait bien fait rigoler la bande à Robben et Ribéry. Contrairement à Ronaldo, l'Argentin a joué ce week-end en Liga. Son slalom au milieu d'une forêt de joueurs basques conclu par l'égalisation 1-1 puis sa participation à l'action amenant le second but du Barça face à Bilbao (2-2) ont laissé beaucoup de motifs d'espoirs aux fans des Catalans. Mais comment croire que, mercredi, les joueurs du Bayern vont se contenter de défendre au Nou Camp pour gérer le large avantage de l'aller ? Comment imaginer que Müller soit soudainement timide après ses 8 buts en C1 inscrits cette saison ? La seule ombre au tableau pour le club de Munich est à chercher en coulisses avec la situation du président Uli Hoeness, accusé de fraude fiscale. Mais cette affaire avait éclaté juste avant la demi-finale aller et les joueurs bavarois n'avaient pas paru du tout troublés sur le terrain.