Chelsea qui a vécu une saison chaotique a finalement décroché un joli lot de consolation en remportant mercredi à Amsterdam face aux Portugais de Benfica (2-1) la finale de l'Europa League, un an après un succès plus prestigieux en Ligue des champions. Chelsea qui avait ouvert la marque par Fernando Torres juste avant l'heure de jeu (59e) avant l'égalisation d'Oscar Cardozo sur penalty (68e) a fait la différence dans le temps additionnel grâce à une tête de Branislav Ivanovic (90+3). Un an après leur triomphe en Ligue des champions contre le Bayern Munich, les Blues remportent donc un nouveau trophée européen. Chelsea devient ainsi le quatrième club de l'histoire à remporter les trois Coupes d'Europe, et l'égal de l'Ajax, du Bayern et de la Juventus. Pour y parvenir Fernando Torres avait ouvert la marque au terme d'une contre-attaque rondement menée. Lancé dans l'axe suite à un long dégagement de Peter Cech, l'Espagnol s'est d'abord défait du Brésilien Luisao avant de contourner le gardien Artur et d'inscrire le but du 1-0. Benfica a ensuite égalisé sur penalty grâce à Cardozo après une faute de main de César Azpilicueta. Alors que les deux équipes s'apprêtaient à disputer la prolongation, une tête du Serbe Branislav Ivanovic à la réception d'un corner de Mata a mis fin au suspens dans les dernières secondes. Cruel pour des Lisboètes qui avaient le plus souvent monopolisé le cuir sans toutefois se montrer très dangereux. Chelsea qui a fait le dos rond a comme souvent été très réaliste pour s'imposer. Benitez, mission accomplie Une victoire qui met du baume au cœur d'une équipe qui a surmonté cette saison bien des obstacles après un départ difficile en Premier League, une élimination dès la phase de poules de la C1 et le limogeage en novembre dernier de l'entraîneur italien Roberto Di Matteo, remplacé par l'Espagnol Rafael Benitez. Malgré les critiques qui l'ont sans cesse visé ces dernier mois, l'ancien manager de Liverpool a finalement "bien géré" son affaire, comme il l'indiquait mardi: Chelsea a remporté un trophée et est en passe de se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. Benitez dont le contrat expire en juin, pourra quitter le club londonien avec le sentiment du devoir accompli et la fierté de devenir le deuxième entraîneur seulement, après l'Italien Giovanni Trappatoni, à remporter l'Europa League avec deux clubs différents. "Rafa" avait déjà décroché la C3 en 2004 avec Valence. Benitez laisse aussi une situation prometteuse à son successeur, qui sera sans doute le Portugais José Mourinho. Mercredi, les chants à la gloire du "Special One" ont retenti toute la journée le long des canaux d'Amsterdam. Les supporteurs des Blues attendent visiblement avec impatience le retour au bercail de celui qu'ils considèrent comme un héros après son premier passage entre 2004 et 2007. Pour Benfica, c'est une deuxième désillusion en quatre jours. Samedi, le club lisboète avait perdu ses illusions en championnat, défait (1-2) par le FC Porto. Là aussi dans les ultimes minutes. Il s'agit de la septième finale européenne perdue de suite par le club portugais après ses deux titres en Coupe des champions en 1961 et 1962.