Le ministre du Commerce Mustapha Benbada a affirmé, jeudi, que le prix de la baguette de pain ne sera pas revu à la hausse ; il restera fixé à 7,50 DA la baguette ordinaire et 8,50 pour le pain amélioré. 163 boulangeries ont été fermées en raison de dépassements. Interrogé en marge de la séance consacrée aux questions orales des membres du Conseil de la nation, M. Benbada a précisé que le dossier du pain était soumis à l'examen, mais qu'aucune augmentation du prix du pain n'est prévue. D'ailleurs, il a affirmé que des sanctions sévères ont été appliquées en direction des boulangeries n'ayant pas respecté les prix fixés par le gouvernement. «163 boulangeries ont été fermées en 2012 par les agents de contrôle en raison des dépassements enregistrés particulièrement la vente du pain hors de prix», a-t-il déclaré. Il précise toutefois que «les prix de certains types de pain restaient libres». Plus explicite, il déclare que le dossier du pain «est encore ouvert et la question est examinée avec sérieux», ajoutant que «celle-ci n'a pas fait l'objet de révision depuis une vingtaine d'années». Il a précisé à ce propos que la commission mixte, chargée de l'évaluation du prix réel du pain, composée de représentants des ministères du Commerce, des Finances, de l'Agriculture et du Développement rural, de la Fédération nationale des boulangers (FNB), de l'Office algérien des professionnels des céréales et du groupe industriel Riad, avait fixé le prix de la baguette à 8 DA pour le pain ordinaire et 10 pour le pain amélioré. Le prix du pain subventionné par l'Etat, vendu à 7,50 DA (ordinaire) et 8,50 (amélioré) est resté inchangé depuis 1996, mais la baguette est cédée à 10 DA dans la plupart des boulangeries. D'autre part, le représentant du gouvernement a ajouté que son ministère a réuni plusieurs experts afin de trouver des solutions appropriées qui permettent de réserver le blé tendre (farine essentielle) à la fabrication du pain exclusivement. M. Benbada avait déclaré que 50% environ de la farine subventionnée par l'Etat n'était pas destinée à la fabrication du pain, faisant remarquer que le taux restant, soit 25%, allait au secteur industriel et les 25% autres à la confection de pâtisserie.