Alors que le mouvement des chômeurs ne cesse de «revendiquer» et des chiffres contradictoires à propos de ce fléau dans le pays sont périodiquement publiés, la baisse du taux de chômage en Algérie se poursuit depuis l'an 2000, notamment chez les jeunes, estiment des experts du Fonds monétaire international (FMI) au terme d'une visite en Algérie. La mission du Fonds, qui a été reçue au ministère du Travail et de la Protection sociale, avait mis en exergue «la poursuite de la baisse du taux de chômage et particulièrement des jeunes, confirmant ainsi la tendance générale relevée par les enquêtes annuelles réalisées par l'Office national des statistiques (ONS), a appris l'APS auprès du ministère. Le taux de chômage global est ainsi passé, selon ces experts, de 29,7% en 2000 à 10% en 2011, tandis que le taux de chômage des jeunes de la tranche d'âge (16-24 ans) a chuté de 54,07% en 2000 à 22,4% en 2011. Une réduction de plus de la moitié en l'espace de 11 ans, observent les experts du FMI, qui ont séjourné en Algérie du 25 avril au 2 mai dernier, cités par le ministère. Ils estiment également que le taux de chômage chez les universitaires a enregistré «une baisse significative» en 2011, année durant laquelle il s'est situé à 16,1% contre 21,4% en 2010. En avril dernier, le FMI avait prévu, dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, que le taux de chômage en Algérie connaîtra des baisses consécutives, passant de 9,7% en 2012 à 9,3% en 2013 avant de reculer encore à 9% en 2014. La mission du FMI juge, par ailleurs, que le niveau de chômage des jeunes en Algérie au sortir de la période d'ajustement structurel s'apparente au taux actuel enregistré au niveau des pays européens en crise. Selon les chiffres officiels, le taux de chômage en Algérie se situerait autour de 10% alors qu'il était de 30% en 1999. En 2012, le ministère du Travail affirmait que le taux de chômage est en nette régression, ayant annoncé officiellement 11% en 2010, environ 10% en 2011 et l'estimant à 9% pour 2012. L'ONS annonçait le même mois que la population en sous-emploi par rapport au temps de travail est estimée en Algérie à 1 718 000 occupés en 2011, soit un taux de sous-emploi de 17,9%. D'autres experts ont situé le taux de chômage autour de 15%. Quoi qu'il en soit, la problématique de l'emploi reste un des défis majeurs des pouvoirs publics qui ont, suite aux mouvements de contestations dans le Sud notamment, annoncé plusieurs mesures dont certaines sont entrées en pratique. Le directeur général de l'Anem, Tahar Chaalal, a annoncé le week-end dernier à partir de Ouargla que l'agence qu'il dirige coordonnera son travail avec les sociétés pour la gestion équitable du dossier, annonçant quelque 4000 emplois uniquement pour Ouargla. Dans le même temps, la direction de la formation de la wilaya a entamé, depuis lundi, la réception des dossiers de candidature relatif à la formation dans le centre de Sonatrach dans la création a été décidé par le Premier ministre lors de sa récente visite dans la wilaya.