L'Afrique arrive au second rang des régions qui portent la croissance du marché de la téléphonie mobile et du trafic de données dans le monde, révèle le 4ème rapport de mobilité 2013 du groupe suédois Ericsson, leader mondial des équipements de réseaux de téléphonie mobile. Ce nouveau rapport sur le marché de la téléphonie mobile dans le monde, rendu public mardi lors d'une rencontre avec la presse tenue au siège d'Ericsson à Stockholm, indique que l'Afrique est au second rang après la Chine en termes de nouveaux abonnements. A égalité avec la région Asie-Pacifique, l'Afrique a enregistré depuis le début de l'année 27 millions de nouveaux abonnés devant l'Amérique latine, l'Inde et la région Mena (Moyen orient et Afrique du nord) avec respectivement 13 millions et 10 millions de nouveaux abonnés chacune. Ainsi, le nombre total d'abonnés sur le continent depuis le début de l'année a atteint 775 millions avec un taux de pénétration de la mobilité de 71%, précise encore Ericsson dans son rapport. Cette tendance est essentiellement justifiée en Afrique, par une accélération des connexions au réseau GSM, devenu actuellement à moindre coût. 60% de la population mondiale connectée en 2018 au mobile à haut débit Cette étude focalise sur l'évaluation du rythme de progression des Technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le monde et permet grâce aux données collectées de mettre en avant les possibilités nouvelles qui s'offrent à la société en réseau avec un impact direct sur son développement économique. Par ailleurs, le rapport s'attend à un taux de couverture des réseaux par la téléphonie mobile à haut débit de près de 60% de la population mondiale en 2018. Le trafic de données mobiles va continuer à s'accroître considérablement dans les années à venir, notamment sous l'impulsion de la vidéo, avec une croissance mondiale qui devrait être multipliée par 12 d'ici fin 2018, indique ce rapport. Cette croissance est corrélée à l'augmentation continue des données disponibles, ainsi qu'aux débits de plus en plus rapides dont s'accompagne le déploiement des réseaux 3 et 4G dans le monde. Dans son étude, Ericsson s'appuie sur la hausse des ventes d'appareils de type smartphones dotés de multiples applications, en tant que baromètre du flux de trafic de données mobiles. Ainsi au premier trimestre, près de 50% des mobiles vendus étaient des smartphones, contre 40% pour l'année 2012, selon la même source qui s'attend à ce que le nombre d'abonnements souscrits par des possesseurs de ce type d'appareils dans le monde soit multiplié par 3,75 entre 2012 et 2018. A fin 2012, le groupe suédois ne tablait que sur 3,3 milliards d'abonnements à l'horizon 2018. Toutefois, l'analyse met en exergue de grandes différences entre les différentes régions du monde. Ainsi, si la majorité des appareils vendus en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord seront des smartphones, au Moyen-Orient, en Afrique et dans les zones Asie-Pacifique, leur taux vente sera compris entre 40 à 50% seulement. Il est à rappeler que l'objectif du rapport 2013 est de partager une analyse basée sur des mesures en profondeur du volume de trafic de données, des prévisions internes et d'autres études pertinentes relatives à l'utilisation de la "data" et des tendances du marché. Ces mesures mettent en exergue un nombre important de grandes problématiques mondiales comme l'urbanisation, le changement climatique et la pauvreté qui pourraient bénéficier de solutions apportées par le très haut débit.